La discorde entre l’ancien chef de l’État et son ex-Premier ministre maintient les divisions au sein du FPI.
Dans son dernier communiqué publié la veille du départ de Laurent Gbagbo à Daoukro, le camp de Pascal Affi N’Guessan s’est offusqué d’une déclaration d’Assoa Adou, le secrétaire général du Front populaire ivoirien dit GOR (Gbagbo ou rien), dans laquelle il présente l’ex-chef d’État comme le président du parti.
Dans cette missive, Issiaka Sangaré, le porte-parole du FPI dit officiel, décrit cette sortie comme une « provocation inutile et infantile ». Une manière de souligner qu’une alliance de l’opposition ne peut se faire sans l’ancien Premier ministre.
Sur le plan administratif, Affi N’Guessan est bel et bien le président de l’historique parti d’opposition, malgré les relations difficiles qu’il entretient avec son fondateur Laurent Gbagbo et les divisions internes qui les accompagnent. L’ex-chef de gouvernement a toujours dit que les rênes du parti reviendraient de fait à son mentor dès son retour, à condition de se laisser une place de choix au sein de la formation politique.
Or, depuis l’arrivée de Laurent Gbagbo, les deux hommes ne se sont toujours pas parlé, du moins pas officiellement. Justin Koné Katinan, le porte-parole de l’ex-détenu de la Cour pénale internationale, confirme à RFI que les camps rivaux ne sont pas en contact car l’orientation politique du parti reste à définir. Côté Affi N’Guessan, le porte-parole Issiaka Sangaré explique que la visite de Gbagbo à Bédié reflète la culture de solidarité africaine, mais précise que sans unité, l’opposition ne pourra faire le poids face au parti au pouvoir.
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