En Côte d’Ivoire, le bilan humain et matériel continue de s’alourdir alors que des troubles sporadiques mais violents se sont poursuivis dans la nuit de samedi à dimanche.
Ce dimanche, au lendemain de l'investiture du président Ouattara, candidat à sa propre succession à la présidentielle du 31 octobre, on déplore plusieurs morts à Divo notamment, à 200 km au nord-ouest d'Abidjan.
Au téléphone, les habitants de Divo sont partagés : « La situation est mi-figue mi-raisin », dit-on, « le calme est revenu, mais ça peut de nouveau flamber ».
Ce week-end, la ville a été secouée par des violences graves entre les partisans de l’opposition et ceux du pouvoir en place. On dénombre ce dimanche soir beaucoup de dégâts matériels, des commerces et des voitures brûlées, beaucoup de blessés aussi, mais surtout quatre morts au moins, selon le responsable de la radio locale.
Le bilan définitif n’a pas encore été annoncé.
À Bonoua également, la journée a été électrique, mais sans incident majeur après une nuit sous haute sécurité, émaillée de plusieurs affrontements qui ont été rapidement circonscrits. Des renforts policiers sont arrivés de plusieurs villes avoisinantes.
Ce dimanche, les chefs traditionnels et religieux se sont entretenus pour tenter une médiation entre Abouré et Djoulas, deux communautés qui se reprochent mutuellement les violences de ces derniers jours.
Même constat à Gagnoa où le calme est revenu mais reste précaire selon les sources interrogées sur place. « Nous sommes dans une situation de belligérance inactive », explique un habitant affilié au FPI, « on observe, on attend », dit-il.
La frange de l'opposition qui est sortie dans la rue ces derniers jours accuse les autorités de s’épauler de civils armés pour faire régner l’ordre. Du côté des militants du RHDP, on met toutefois en garde contre les rumeurs qui cristallisent et aggravent les conflits.
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