72h après l’élection controversée du 31 octobre 2020, un
bicéphalisme semble se profiler à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire. Hier
lundi 2 novembre 2020, les partis et groupements politiques de l’opposition ont
mis en place un Conseil national de transition et désigné comme président Henri
Konan Bédié du Parti démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique
africain (PDCI-RDA).
Quelques heures plus tard, c’est-à-dire tôt ce mardi matin,
la Commission électorale indépendante (CEI) a déclaré Alassane Ouattara,
candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix
(RHDP), réélu Président de la République pour la 3e fois d’affilée.
Du coup, Henri Konan Bédié et Alassane Ouattara se
retrouvent finalement dans un bras de fer. La preuve par les Unes des journaux
de ce mardi 3 novembre. Cette configuration ressemble fort bien celle de 2010
qui a entraîné une crise postélectorale meurtrière.
Sauf que cette fois, Alassane Ouattara se retrouve dans la
position de Laurent Gbagbo. Président sortant, ce dernier qui a été candidat
sous la bannière de La majorité présidentielle (LMP), avait élé proclamé
vainqueur du scrutin présidentiel par le Conseil constitutionnel. Quand Henri
Konan Bédié se retrouve dans la position d’Alassane Ouattara qui sous la
bannière du Rassemblement des républicains (RDR) avait été déclaré élu par le
président de la Commission électorale indépendante (CEI).
La seule différence est que cette année, il n’y pas deux
armées qui se font face. Toute chose qui présage une situation moins
désastreuse que par le passé.
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