Tano Koffi Bouaffo Fabrice, présenté par les avocats de Guillaume Soro, comme un pro-Soro, a été interpellé à son lieu de travail à Abidjan, par le CCDO, selon ses proches.
Depuis 32 jours, il est introuvable et sa famille ignore où il se trouve, encore moins ce qui lui est arrivé. Deux autres pro-Soro, sont dans la même situation.
Le mercredi 29 janvier 2020, à environ de 15 heures, des éléments du CCDO ont fait irruption au siège de la société 911 security et ont interpellé Monsieur Tano Koffi Bouaffo Fabrice, Responsable Commercial de cette société. Aux dires de son Avocat, les éléments n’ont pas donné les raisons de son arrestation ni la destination vers laquelle ils le conduisaient.
Pour le retrouver, ses parents ont constitué un Avocat pour les aider dans leur recherche. Celui-ci s’est immédiatement rendu au CCDO, mais n’a obtenu aucune réponse à ses préoccupations. Il s’est ensuite rendu à la DST, sans succès.
L’Avocat commis par la famille de Tano Koffi Bouaffo Fabrice a alors écrit au Commandant du CCDO, au Procureur de la République près le Tribunal de Première Instance d’Abidjan, au Procureur Général près la Cour d’Appel d’Abidjan et au Conseil National des Droits de l’Homme et au Directeur de la Surveillance du Territoire.
Au cours d’un appel téléphonique reçu le 10 février 2020, un agent du CCDO a indiqué à l’Avocat que le Commandant du CCDO lui demandait de s’adresser à la DST pour avoir des informations concernant Monsieur Tano Koffi Bouaffo Fabrice. Ce qu’il a fait. Mais la DST a laissé entendre qu’elle ne le détient pas. Même la Direction de la société 911 security affirme n’avoir aucune idée de l’endroit où son employé a été conduit après son interpellation.
Le Procureur de la République que l’Avocat a rencontré à plusieurs reprises a déclaré cependant ne pas être informé de la situation de Monsieur Tano Koffi Bouaffo Fabrice, qui, dans un Etat dit de droit, se trouve privé de sa liberté pour des raisons inconnues et en totale violation des règles élémentaires de droit prescrites en cette matière.
A ce jour, cela fait exactement 33 jours que les parents de Monsieur Tano Koffi Bouaffo Fabrice n’ont aucune nouvelle de lui et n’ont aucune idée des raisons, du lieu et des conditions de sa détention.
Sa famille est dans un total désarroi.
Elle se demande comment une personne arrêtée par des éléments d’une force régulière de l’Etat, en l’occurrence le CCDO, peut rester introuvable pendant plus d’un mois, alors que le délai de garde à vue par la police et ou la gendarmerie est de 48 heures.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article