De violentes altercations ont éclaté ce jeudi 6 août 2020, entre agents des forces de l’ordre et des manifestants proches de Laurent Gbagbo, exigeant le rétablissement de son nom sur la liste électorale provisoire.
La police est violemment intervenue ce jeudi 6 aout 2020, à coups de gaz lacrymogène, pour disperser une manifestation de jeunes proches de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. Ces derniers, répondant à l’appel de Nestor Dahi, président de la jeunesse de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), avaient pris rendez-vous devant le siège de la Commission électorale indépendante (CEI) à Cocody Deux-Plateaux, pour réclamer la réinscription du nom de l’ex-président ivoirien sur le listing électoral provisoire.
Condamné à 20 ans de prison par contumace en janvier 2018 par la justice ivoirienne dans l’affaire du « braquage » de l'agence nationale de la BCEAO lors de la crise post-électorale de 2010-2011, le nom de Laurent Gbagbo a été retiré de la liste électorale 2020. L’ordonnance rendue dans le cadre de cette affaire par le tribunal correctionnel d’Abidjan évoque la privation de ses droits civiques.
Ce qui justifierait, à en croire les explications du magistrat Kuibiert Coulibaly, président de la CEI, sa radiation du fichier électoral, conformément aux dispositions de l’article 4 du code électoral nouveau.
Mais pour les proches du candidat désigné de EDS au scrutin du 31 octobre, la radiation de leur leader du fichier électoral est un acte illégal, au motif qu’une condamnation par contumace ne peut pas être interprêtée comme une décision définitive. « Il est injuste de constater le retrait de façon illégale de notre leader Laurent Gbagbo de la liste électorale », dénonce Dahi Nestor, faisant référence à l’article 25 du Code pénal ivoirien.
Désigné candidat de l’aile dure du Front populaire ivoirien, Laurent Gbagbo est en attente d'un éventuel procès à La Haye.
Il ne s’est pas encore prononcé sur sa volonté de briguer ou non le fauteuil présidentiel. Sa préoccupation première, selon son avocate Me Habiba Touré, est de regagner la Côte d’Ivoire, pays qu’il a quitté depuis décembre 2011, suite à son transférement à la CPI.
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