Crise au sommet de l’Etat : Ouattara et Soro doivent libérer les Ivoiriens

Le torchon brulerait entre Alassane Ouattara et Guillaume Soro. Le président de la République et le président de l’Assemblée nationale, à en croire certaines sources, sont en froid depuis les mutineries et surtout la découverte d’armes de guerre à Bouaké, dans la résidence de Kamaraté Souleymane dit  Soul to Soul, directeur du protocole de Soro. Ces affirmations sont plus ou moins confirmées par les propos de Soro Guillaume, à son arrivée à Abidjan, dimanche dernier, après deux mois à l’étranger.

Le président de l’Assemblée nationale a déclaré que les relations sont bonnes entre lui et le chef de l’Etat et qu’il ira « avec humilité » voir le président Ouattara et discuter avec lui [de tout ce qui les mettrait en froid]. Soro Guillaume avait préconisé la voie du dialogue et de la discussion pour aplanir les différends.

Réagissant à la sortie de Guillaume Soro, le président Ouattara affirme qu’entre lui et son ex-dauphin constitutionnel, il n’y a pas de crise. Mais le président a tacitement dévoilé un grief qu’il a contre Soro. Notamment son manque de reconnaissance envers son parti et lui pour ce qu’ils ont accordé au secrétaire général des Forces nouvelles. Le chef de l’Etat est allé jusqu’à présenter le président de l’Assemblée nationale de son pays comme « un jeune homme », malgré ses 45 ans.  

Au regard des sorties des deux personnalités, on peut affirmer qu’il y a forcément un qui cache la vérité aux Ivoiriens dans cette affaire. Mais pourquoi, alors que tous voient qu’il y a vraiment problème entre eux? Une situation qui fait craindre un lendemain instable en Côte d’Ivoire, d’autant plus que dans l’affaire dite de cache d’armes, le procureur de la république a affirmé qu’il s’agissait d’une tentative de coup d’Etat. Qui veut donc maintenir les Ivoiriens dans le suspense ? Ouattara et Soro doivent libérer les populations qui sortent déjà d’une longue crise avec ses morts et ses traumatismes. S’il est vrai qu’il n’y a aucun problème entre eux, le chef de l’Etat et Soro Guillaume doivent le montrer à travers une saine collaboration.