Des jeunes se réclamant des partis de l’opposition paralysent ont érigé jeudi 13 août 2020 des barricades sur les voies principales de certains quartiers de Divo, empêchant ainsi la circulation des automobiles et affectant les activités commerciales.
Des jeunes, par dizaines, ont tenté d’abord d’organiser tôt dans la matinée un regroupement au quartier Libreville, suivi d’une marche. Mais devant les forces de sécurité, déployées pour empêcher la marche, les manifestants, ont opté, selon eux, de « paralyser la ville ».
Par petits groupes dans les quartiers, ils se sont servi des étals de vendeuses, des tables de certains bars et de pneus pour barrer la plupart des voies principales des quartiers Konankro, Boudoukou, Belleville et Bada.
Des pneus sont brûlés sur ces voies.
Ces manifestations ont conduit à la fermeture du grand marché de Konankro aux environs de 10H00, celle de tous les commerces en bordure de ces routes, la fermeture des banques au quartier Commerce.
Mais, si les supermarchés ont fermé au Commerce, le grand marché par contre, jusqu’à 12H00, est resté ouvert.
Dans la ville de Divo, les forces de l’ordre marquent leur présence en lançant de temps à autres des bombes lacrymogènes pour empêcher les manifestants de marcher vers le centre-ville.
Les quartiers Dioulabougou, Libanais, Gremian, Dialogue, n’ont pas connu de paralysie comme dans les autres.
Un mot d’ordre des jeunes de l’opposition a été lancé pour organiser sur toute l’étendue du territoire national des marches de protestation contre un 3ème mandat du Président Alassane Ouattara.
Le ministre de l'Administration du Territoire et de la Décentralisation, dans un communiqué, mercredi 12 août 2020, a interdit ces marches éclatées, argumentant que qu'"à ce jour, les services administratifs compétents n'ont l'objet d'aucune saisine de la part de formations politiques ou d'organisations de la société civile", car "les manifestations sur la voie publique sont soumises à des procédures administratives légales permettant de les encadrer et de garantir la sécurité des participants et des populations".
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