Fabrice Sawegnon défie Akossi Bendjo : « Je vais prendre la mairie du Plateau »

Le candidat déclaré à la mairie du Plateau, Fabrice Sawegnon a animé une conférence publique portant sur le thème « Défi de la différence ». C’était le mercredi 5 octobre 2016 à l’occasion de la 9ième Edition de la Meet and Greet Africa, un rendez-vous dédié au réseautage entrepreneurial. Le patron de Vodoo Group a rappelé ses ambitions pour sa commune d’enfance.

« Nombreux sont les personnes qui m’ont dit : ‘‘ tu travailles pour le Président Ouattara, tu penses que ça sera facile pour toi d’être élu au Plateau’’. Je vais vous dire une chose, on ne m’a rien donné dans la vie, j’ai tout pris. Et je vais prendre la mairie du Plateau encore. C’est mon affaire personnelle et ce n’est pas discutable », a affirmé Fabrice Sawegnon.

Puis d’expliquer les motifs de sa candidature : « J’ai grandi au Plateau, le mari de ma mère était cheminot. Quand je retourne au quartier, tous mes amis d’enfance sont dans la déchéance, il y a certains qui sont des drogués et des chômeurs. Quand je vois nos parents de la RAN qui avaient tous avant de grosses maisons vivre dans la précarité, cela me touche. Je me suis rendu dans un bâtiment qui s’appelle 40 logements, qui est le bâtiment le plus peuplé du Plateau. J’ai vu 56 familles qui vivent dans un sous-sol, sans fenêtre, sans aération. C’est comme des rats. Il y a 144 élèves dans une classe, il n y a pas de toilette dans les écoles, il y a de la broussaille et des saletés partout. Quand tu vois tout ça, tu te dis tu peux aider. (…) Le Plateau est la plus petite commune de la sous-région avec 8 milles habitants et a le budget le plus important. Il est chiffré à 9 milliards. Malheureusement ce budget ne sert pas à la population(…) Pourquoi dans nos pays, il faut toujours que les budgets destinés à des travaux ne soient jamais utilisés, pourquoi le budget sert à autre chose ? », s’est interrogé celui qui se fait appeler le fils du Plateau.

À l’en croire, son objectif en se présentant à la mairie du Plateau n’est pas d’ordre politique mais social . « Je veux faire du give-back et apporter à la société ce qu’elle m’a donné. Combien de parti politique ne m’ont pas dragué ? Mais je n’ai pas accepté. Je n’ai pas de parti politique, ni de carte de membre d’un parti. Je veux qu’on retienne de moi que j’ai contribué à l’éclosion d’une société meilleure », a souligné le conférencier.