La conseillère spéciale du Président des Etats-Unis arrive, aujourd’hui, à Abidjan, où elle prendra part au sommet de la finance économique des femmes. Dans cette interview, elle se prononce sur cet important rendez-vous, mais aussi sur des questions relatives au développement du continent africain.
Vous participez au sommet de la finance économique des femmes (We-Fi). Qu'est-ce qui vous a motivé à soutenir cette initiative ?
Je suis honorée de participer au tout premier sommet régional We-Fi, les États-Unis étant l'un des membres fondateurs de la première initiative du genre. Ce sommet mettra en avant le travail important que We-Fi accomplit dans la région et stimulera un dialogue critique sur l'autonomisation économique des femmes et sur ce que nous pouvons faire de plus.
Les femmes ont-elles du mal à trouver des fonds pour leurs projets ?
Oui, les femmes sont confrontées à un déficit de crédit de 1,5 milliard de dollars dans le monde et nous savons qu'investir dans leur autonomisation économique pourrait ajouter 12 000 milliards de dollars au Pib mondial d'ici 2025 - les gouvernements, les Ong et le secteur privé intensifient leurs efforts parce qu'ils voient l'intérêt d'investir dans les femmes. Il ne s'agit pas seulement d'un problème de justice sociale, mais également d'une bonne politique d'investissement et de développement.
Quel soutien allez-vous apporter à l'autonomisation des femmes ?
Forts du succès de la We-Fi, les États-Unis ont lancé l’Initiative de développement mondial et de prospérité pour les femmes (W-GDP) plus tôt, cette année. W-GDP vise à rendre autonomes 50 millions de femmes d'ici 2025. Nous savons qu’en devenant autonomes, les femmes réinvestissent dans leurs familles et leurs communautés, créant ainsi des sociétés plus pacifiques et plus prospères grâce à leur impact. Les États-Unis sont profondément attachés à cette question et je suis personnellement ravie de parler davantage de W-GDP et de constater de visu le travail accompli par nos partenaires africains pour s'attaquer à certains des obstacles qui limitent la liberté des femmes de participer au marché local et mondial.
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