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Politique

La Côte d'Ivoire de Ouattara donne une leçon d'économie à celle de Gbagbo

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La Côte d’Ivoire revient de loin. Après dix années de régime Gbagbo marquées par la paupérisation, la corruption et la xénophobie, le pays s’est refait une santé, et accumule les indicateurs économiques positifs.

Certains chiffres sont tellement éloquents qu’on hésite à les commenter, de peur d’amoindrir leur importance. La Banque mondiale n’a pourtant pas d’autre choix. Pour l’institution financière, le« succès » économique que connaît la Côte d’Ivoire depuis quatre ans est tout simplement « impressionnant ». Il est illustré par « une croissance rapide du PIB qui a fait reculer la pauvreté ». Enthousiaste, la Banque pronostique une croissance tout aussi importante pour la période 2016-2020 grâce au nouveau Programme national de développement (PND) adopté par le gouvernement d’Alassane Ouattara, qui « prévoit de grandes réformes structurelles visant à stimuler une croissance soutenue et inclusive ». Oui, à en croire la prestigieuse institution, la Côte d’Ivoire a toutes ses chances de devenir une économie émergente en 2020, selon l’objectif qu’elle s’est fixé.

La croissance du PIB ivoirien a atteint 8,4 % en 2015 et devrait passer à 8,5 % en 2016. Amorcé en 2012, le nouvel élan économique du pays est soutenu à la fois par la demande intérieure et extérieure. En ce qui concerne le secteur agricole, qui représente 22 % du PIB, la production de la plupart des grandes cultures a augmenté. La Banque mondiale retient particulièrement l’augmentation du cacao (36 %), du café (16 %), de la noix de cajou (18 %) et de la canne à sucre (12 %). De son côté, l’indice général de la production industrielle a bondi de 10,5 %, tandis que le secteur manufacturier et la construction ont respectivement progressé de 10 % et 23 %. L’indice du chiffre d’affaires dans le secteur des services a grimpé de 7 % et le nombre d’abonnés aux services de télécommunications a augmenté de 14 %.

Alassane Ouattara, artisan du renouveau d’une Côte d’Ivoire laminée par son prédécesseur

Pour mettre en perspectives ces chiffres, il faut se rappeler ce qu’était la Côte d’Ivoire avant l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara. A partir des années 1980, le pays prend du retard en termes de développement sur ses voisins. Une perte de vitesse qui ne fait que se confirmer dans les années 2000, lorsque la croissance ivoirienne moyenne s’établit à 2 %, soit trois points en-dessous de la moyenne enregistrée en Afrique subsaharienne. Entre 1980 et 2010, le PIB par habitant a été réduit de moitié, passant de 1 800 à 900 dollars. Pendant la même période, la paupérisation des Ivoiriens s’est gravement accentuée, le taux de pauvreté passant de 10 % à 49 % environ.

C’est dans ce contexte qu’éclate la crise postélectorale de 2010-2011. Le refus du président sortant, Laurent Gbagbo, de reconnaître la victoire d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle déclenche des affrontements qui se solderont par plus de 3 200 morts et le déplacement de près d’un million de personnes. Alors que la communauté internationale avait reconnu la légitimité de l’élection d’Alassane Ouattara dès l’issue du scrutin, ce n’est qu’en mars 2011 que le Conseil de sécurité de l’ONU impose des sanctions ciblées contre Laurent Gbagbo et exige son départ immédiat. Mais la crise, à la fois politique, économique et humanitaire, est profonde. Les principales banques et les ports ont fermé, les prix de la viande, de l’huile, du sucre et du gaz ont fortement augmenté. Les médicaments ne sont plus disponibles et le Mali, le Burkina Faso ou encore le Niger, dépendants de l’économie et des ports ivoiriens, craignent les effets internationaux de cette crise.

Les pertes d’exploitation engendrées par la crise postélectorale sont estimées à 650 milliards de FCFA (1 milliard d’euros). Pour Alassane Ouattara, la priorité était dès lors évidente : il fallait mettre en place un plan national de développement dont la stabilisation politique et la confiance des entreprises seraient les deux piliers. L’accent sera mis sur l’agriculture, mais aussi sur la réglementation des affaires et la construction d’infrastructures. Et les résultats ne se font pas attendre. De 2012 à 2013, les investissements directs étrangers ont progressé de 27 % pour atteindre 204,5 milliards de F CFA. Entre 2013 et 2014, le salaire minimum est passé de 36 000 à 60 000 F CFA. Des revalorisations salariales ont également été adoptées dans la fonction publique. Un certain nombre de réformes sont introduites afin de garantir aux producteurs de cacao le versement de 60 % du prix de vente sur le marché mondial, une mesure dont ont bénéficié 700 000 planteurs. Par ailleurs, une loi instaurant une couverture maladie universelle a été votée en mars 2014. Elle permettra aux plus démunis d’avoir une couverture des risques santé.

Le Maroc, principal investisseur étranger en Côte d’Ivoire Source

 

 

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1 Commentaires

  1. Comment Avatar

    Anonyme

    En Août, 2016 (00:14 AM) Ah bon et puis on a faim comme ça la

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