Selon M. Affi c’est « un abus de langage », au regard du noble objectif et des ambitions nourries que de parler de plateforme de l’opposition, parce que « cette entreprise a accouché d’une souris » car « on ne peut pas rassembler dans l’illégalité et dans la division ».
« Ce à quoi nous avons été amenés à voir, a été un faux départ pour l’ensemble de l’opposition, c’est pourquoi nous espérons, parce que le temps le permettra toujours, que les uns et les autres changent leur fusil d’épaule », a-t-il ajouté devant près de 4000 personnes au Palais de la culture de Treichville.
Pour lui, la véritable plate-forme de l’opposition, celle qui va créer la victoire à l’élection présidentielle de 2020, peut se mettre en place, à travers un rassemblement, dans la mesure où aucun parti des trois grandes formations politiques du pays ne peut accéder au pouvoir sans alliance.
La plateforme de l’opposition, dénommée Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix en abrégé (CDRP), a été mise sur pied le jeudi 1er août 2019, à l’issue d’une signature de sa charte organisationnelle par ses membres. Elle devrait bientôt lancer ses activités.
M. Affi dont le parti, le FPI, connaît une dissidence, semble être isolé au sein de cette plateforme. Et ce, du fait que le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), tête de file de cette coalition, se rapproche du camp du FPI qui considère M. Gbagbo comme son « président ».
L’ancien Premier ministre, Affi Nguessan, roué aux arcanes politiques, réfute la politique de la chaise vide. Il a bataillé afin que le FPI occupe un poste au sein de la Commission électorale indépendante (CEI) centrale de même que ses instances locales afin d’avoir « un meilleur contrôle » du scrutin.
A contrario, la plateforme de l’opposition rejette l’ossature de la nouvelle CEI, souhaitant une reprise du dialogue politique en vue de mettre en place un organe « consensuel » à la suite de consultations inclusives.
Car, estimant que l’institution est inféodée de représentants du pouvoir.
Le président du FPI s’est en outre prononcé sur l’appel du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) dans l’affaire Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, affirmant que « la communauté internationale est toujours dans le dilatoire juridique » en vue d’ « un harcèlement politique».
Le poste de président de la Jeunesse du FPI est jusque-là officiellement tenu par Navigué Konaté depuis septembre 2001, soit 18 ans.
Selon lui, ce mandant qui devrait être renouvelé chaque deux ans n’a pu avoir lieu en raison des crises successives qu’a connues la Côte d’Ivoire.
Navigué Konaté a rendu un hommage à M. Laurent Gbagbo qui pour lui demeure son mentor. A l’analyse, dira-t-il, la fronde au sein du FPI est due au fait que Affi Nguessan qui fréquente M. Gbagbo depuis 1986 soit 33 ans, est son « meilleur élève », laissant entendre un problème de leadership.
Le 1er Congrès extraordinaire de la Jeunesse du FPI, ouvert samedi, s’achève dimanche. M. Navigué Konaté passera le témoin au vainqueur des trois candidats en lice, Honorat Djanwé, Ferdinand Lia Gnan et Guillaume Vavi.
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