Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara a rencontré, jeudi, les organisations de la société civile, les femmes, la jeunesse dans le cadre de ses consultations sur la réforme de la constitution où plusieurs entités ont souhaité un mandat présidentiel de 5 ans renouvelable une seule fois , a constaté l’Agence de Presse Africaine (APA) sur place dans la capitale économique ivoirienne.
Nous sommes très contents pour notre part car le président a pris son temps pour nous nous expliquer les raisons pour lesquelles il veut cette réforme », s’est réjoui, Dr Marie Paule Kodjo, Porte-parole de la Plate-forme des organisations de la société civile pour l’observation des élections en Côte d’Ivoire (POECI) qui se propose de faire des propositions au président de la République dans les plus brefs délais.
Sur la question du mandat présidentiel, « les organisations de la société civile ont proposé un mandat de 5 ans, renouvelable une seule fois et avoir un parent ivoirien suffit pour briguer ce poste ».
Pour sa part, la jeunesse, dans son ensemble, souhaite comme les chefs et rois traditionnels de ramener de 40 à 35 ans l’âge minimum pour la candidature à la présidence ivoirienne.
« Cela montre la volonté du Président de mettre la jeunesse au centre de toutes ses activités. Les statistiques montrent que la jeunesse est la plus nombreuse au sein de la population », a justifié Ali Badra Konaté, président de LRD-Nouvelles énergies.
Selon , M. Konaté , « la mise en place d’un sénat, d’une vice-présidence, la réforme du Conseil économique et sociale sont des instruments qui permettront de moderniser la Côte d’ Ivoire » .
A son tour, Pierre Adjoumani Kouamé , président de la Ligue ivoirienne des droits de l’Homme (LIDHO) a émis le vœu d’étoffer le comité d’experts.
« Le chef de l’Etat a déjà mis le comité en place. Pour lui, il n’est pas possible qu’on puisse élargir ce comité comme nous avons proposé », a-t-il indiqué.
« C’est un contrat social. Dans l’élaboration d’une constitution, ce n’est pas une affaire purement technique. Tout le monde doit y mettre sa pierre d’édifice pour qu’on puisse avoir un texte consensuel », se justifie –t-il.
Quant aux centrales syndicales, elles souhaitent que la subvention à leur accorder par le gouvernement ivoirien soit constitutionnalisée.
« Nous proposons de poursuivre cette œuvre avec l’enregistrement dans la constitution de cette subvention aux centrales qui jouent leur rôle de régulateur sociale l’instar des partis politiques », a soutenu Mamadou Soro le Secrétaire général de la Centrale Humanisme.
Auparavant, le chef de l’Etat ivoirien qui souhaite l’organisation d’un référendum dans la période de septembre à octobre et les législatives (novembre-décembre) a reçu les partis politiques de l’opposition, les guides religieux, les chefs et rois traditionnels.
Il compte rencontrer la semaine prochaine, les partis membres du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), coalition qui l’a porté au pouvoir.
Les résultats de toutes ces concertations seront reversés au comité d’experts composé de spécialistes du Droit présidé par Pr Boniface Ouraga Obou qu’il a mis en place récemment pour faire des propositions dans un délai d’un mois en prélude à l’élaboration d’une nouvelle Constitution.
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