Profitant de cette occasion, Mme Gbagbo face aux autorités et une population mobilisée, s’est prononcée sur des sujets d’actualité dont l’élection présidentielle de 2020.
Je suis venue en pays Akyé pour plusieurs raisons (…) Aujourd’hui, je dis merci aux populations d’Adzopé, merci pour votre mobilisation exceptionnelle. (…) Ma première raison, c’était de dire merci. Merci pour le sentiment de fidélité, de loyauté, d’amour et d’attachement que vous manifestez au président Laurent Gbagbo. (…) La deuxième raison, nous avons ensemble perdu un fils, un frère, un ami qui, à son corps défendant, a été obligé de quitter son pays, son village, sa famille pour aller se réfugier à l’étranger, au Ghana.
Il y a vécu, par la gloire de Dieu, il n’y est pas mort. Et on me dit qu’il est revenu. Et j’ai tenu à vérifier par moi-même. (…) Vous savez, quand on arrive de ces endroits, vous avez plusieurs pensées au moment où vous rentrez: Est-ce que ma famille va me reconnaitre ? Est-ce que ma famille va m’accepter ?
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Est-ce que ma famille va me fuir, va me rejeter ? Donc on s’est dit le recevoir au siège au siège du parti, ce n’est pas suffisant mais il faut qu’on l’accompagne jusqu’à chez vous ici pour constater que les parents Akyé que Monnet Léon a laissés depuis 8 ans sont prêts à le recevoir, l’accueillir avec joie et ferveur. Nous sommes venus et nous avons vu et constaté qu’en réalité, vous êtes heureux que votre fils soit rentré.
Dieu vous bénisse pour l’accueil que vous lui avez réservé. Dieu vous bénisse d’être restés fidèles à Monnet. Comme je suis ici, je vais en profiter pour vous parler. (…) Gbagbo Laurent, aujourd’hui, le voilà après 7 ans d’enfermement, à La Haye. On a tous suivi le procès, il est accusé de choses tellement honteuses. Moi-même, j’avais été accusée des mêmes choses. On était trois (3). Il y avait lui-même, Blé Goudé et moi. On était accusé de quatre chefs d’accusation.
Moi, j’ai été jugée ici, eux, ont été jugés là-bas. Moi, j’ai été acquittée ici, eux, leur procès a continué là-bas. Les choses se sont passées là-bas exactement comme chez moi. (…) Ils ont épluché tous les dossiers, il n’y a rien. Au bout de quelque temps, ils sont venus à la conclusion que ce monsieur n’est coupable d’aucun des chefs d’accusation. Donc ils ont prononcé son acquittement et exigé qu’il soit mis en liberté immédiatement avec son fils, Charles Blé Goudé.
Vous savez, la honte est difficile à gérer. En ce moment-ci, tout ce qui se passe, c’est la honte que nous sommes en train de gérer. Donc ils ont dit qu’on ne peut pas le libérer comme ça. (…)
MME GBAGBO ANNONCE LE RETOUR DE LAURENT GBAGBO
Je l’ai dit à Yakassé-Mé, je le dis ici encore, la crise que nous avons connue en Côte d’Ivoire est une crise dans laquelle Dieu lui-même agit depuis le début. Si Dieu n’était pas dans cette crise, nous serions morts sous les bombes, à la résidence, où nous avons été bombardés tous les jours pendant 11 jours. Les militaires français, eux-mêmes, quand ils en parlent, ils disent qu’ils ont déversé 100 tonnes de bombes sur la résidence. Malgré cela, si vous constatez, le bâtiment ne s’est pas effondré. Vous voyez le miracle. (…)
Ce que nous avons expérimenté, c’est la fidélité. Dieu dit, dans votre vie, ta fidélité va être un bouclier et une cuirasse. Moi, j’ai expérimenté le bouclier et la cuirasse de Dieu. (…) Nous n’avons pas été blessés. Je reste persuadée que Dieu continue.
Le fait que je sois sortie, c’était la preuve que Dieu avait ouvert la porte pour que nous puissions y passer pour que la crise prenne fin. (…) Cette porte ne peut plus se refermer. Laurent Gbagbo va passer par cette porte.
Je vous annonce que Laurent Gbagbo est en route. Il va bien, il gère sa situation avec ses avocats, mais il sait aussi que la porte est ouverte et qu’il est en train d’arriver. Nous ici, on doit rester debout, prêts, vaillants, unis et lui apprêter la nouvelle Côte d’Ivoire dans laquelle il va venir. (…) La crise dure depuis longtemps. La crise a divisé la nation. Je ne dis pas qu’il n’y a pas de route pour aller d’Adzopé à Bondoukou ou aller d’ici à Odienné, ou aller d’ici à Man ou à Guiglo. Il y a la route.
Encore que…
Mais quand tu es dans un quartier où habite une Bété et qu’à côté, il y a un Malinké, il y a problème. Quand tu as un Akyé qui habite à côté d’un Senoufo, il y a problème. Et c’est ce problème que nous devons résoudre. C’est notre pays. (…) Dans ce pays, si nous ne sommes pas réconciliés alors qu’il existe 60 ethnies qui sont condamnées à vivre ensemble et ne s’entendent pas et ne peuvent pas vivre ensemble, on est dans les problèmes. Depuis Bruxelles, Gbagbo Laurent regarde la Côte d’Ivoire et il dit qu’il y a problème. Il faut qu’on arrive à réconcilier les Ivoiriens. C’est grâce à la réconciliation que les cœurs pourront s’apaiser. Nous allons aller à des élections en 2020.
1 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2019 (16:08 PM)Participer à la Discussion
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