Le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, au terme de son tout premier conseil des ministres de troisième gouvernement, tenu mercredi, à Abidjan, a expliqué devant la presse, les caractéristiques de la nouvelle équipe de 41 membres, rendue publique la veille.
Amadou Gon Coulibaly s’est surtout appesanti sur les motivations qui ont poussé le président de la République, Alassane Ouatara, à accepter la création de ministères spécifiques notamment dans les domaines de l’assainissement, de l’hydraulique, la lutte contre la pauvreté et la ville.
Selon le chef du gouvernement, le pays a connu des difficultés d’approvisionnement d’eau potable tant à Abidjan que dans certaines localités du pays du fait de la sécheresse prolongée. Il était important qu’un ministère spécifique voie le jour pour juguler définitivement "la question de l’approvisionnement de nos villes en eau potable".
Le mois de juin a été celui des pluies diluviennes, avec son corollaire de dégâts matériels et les pertes en vies humaines. Du coup, le gouvernement a dû faire face à des difficultés de vie des populations liées à l’assainissement du fait des inondations.
"Et c’est ce qui a également valu la mise en place de ministère chargé de l’assainissement et de la salubrité qui sera chargé de la mise en œuvre d’un plan d’assainissement de la ville d’Abidjan, qui a été déjà approuvé par le conseil des ministre", a souligné M. Coulibaly, précisant une table ronde des partenaires au développement sur le sujet.
S’agissant du ministère de la ville, un des nouveaux départements créés qui focalisent l’attention des Ivoiriens, le Premier ministre a expliqué qu’il aura un rôle "transversal" et que sa mise en place répond au besoin de l’Etat de s’attaquer à la question "du désordre urbain, de la planification urbaine, de la qualité que vivent nos concitoyens dans nos villes".
Créditée d’une croissance économique de 9% l’an, il est temps que les retombées soient bien redistribuées entre les populations. A cet effet, a dit M. Coulibaly, une série d’investissements ont été réalisés dans plusieurs secteurs pour améliorer le quotidien de des concitoyens et avec une augmentation des revenus des travailleurs du secteur public que privé sans omettre les parents paysans.
"Il était important que, par solidarité nationale, la lutte contre la pauvreté constitue un axe fort de l’action gouvernementale. Et c’est pour cela que nous avons un ministère chargé de la solidarité et de la cohésion sociale mais spécifiquement chargé de la lutte contre la pauvreté", a-t-il justifié.
Parlant de la lutte contre la pauvreté, le Premier ministre a annoncé leur amplification avec une augmentation prochaine des familles concernées afin de favoriser une meilleure accessibilité des membres à l’éducation et à la santé.
Mais pour y arriver, il faut que tous les secteurs d’activités maintiennent leur élan de vitalité à l’image du secteur privé dont la part de financement du Plan national de développement (PND) sur la période 2016-2020 atteindre les 60% comme ce fut le cas lors du précédent de la période 2012-2015, où il s'est bien illustré avec une participation de 62%.
« Donc nous considérons que pour le PND en cours, nous pourrons aller au-delà et pour le faire, il faut que les investisseurs soient rassurés du climat des affaires dans notre pays. C’est pour cela qu’un secrétariat d’Etat chargé de la promotion des investissements privés a été également mis en place avec pour objet de travailler de manière transversale à créer toutes les conditions qui puissent inciter le secteur privé à investir dans notre pays », a conclu le Premier ministre.
La Côte d’Ivoire fonctionne depuis mardi, avec un nouveau gouvernement de 41 membres à savoir 36 ministres et cinq secrétaires d’Etat. Cette équipe a fait sa rentrée ce mercredi, au Palais présidentiel du Plateau à travers son premier conseil présidé par le chef de l’Etat, Alassane Ouattara.
Politique
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article