
Le témoin P 441 qui s’est dévoilé lui-même comme étant le muezzin de la mosquée Doukoure de Yopougon, s’est illustré dans des contradictions lors de son interrogatoire par l’accusation et la défense.
D’abord ce dernier, a ignoré la date exacte de l’arrestation de l’ex chef d’Etat ivoirien, lorsque le procureur adjoint lui a posé la question, avant d’affirmer avoir du mal à identifier les hommes en uniformes.
« Est-ce que vous êtes en mesure de vous rappeler la date à laquelle monsieur Gbagbo Search Gbagbo a été arrêté ? » « Je sais que c’était le 11, mais je ne sais pas de quel mois », a–t-il répondu. « J’ai des problème à reconnaître les hommes en uniforme », quand on lui a demandé s’il pouvait reconnaitre un des chefs miliciens dont il a révélé le nom.
Autour de la défense qui lui rappelait ce qu’il avait dit auparavant aux enquêteurs de la CPI, le témoin comme tous les autres à renoncer à ses propres dires.
« Non je n’ai pas dit cela ! ». Les avocats ont pu prouver par la suite après un huis clos partiel, qu’il y avait bien une contradiction entre ses deux déclarations.
Par ailleurs, le juge Cuno Tarfusser a menacé de poursuivre le procès à huis clos, si les identités des témoins étaient révélées par les médias et les activistes des réseaux sociaux.
« La divulgation de l’identité des témoins est interdite », a indiqué le juge président, avant de poursuivre. « Les témoins sont là pour aider la chambre à découvrir la vérité, il n’y a pas de témoin à charge ou à décharge, ils sont tous des témoins…Il est donc dans l’intérêt de tous les citoyens de la Côte-d’Ivoire de pouvoir suivre les débats. Tout le monde doit bien comprendre que les hypothèses et les spéculations à propos de l’identité des témoins ne profitent à personne. Et cela peut pousser la chambre à prendre la décision que les débats soient à huis clos partiel ou à huis clos.»
Le procès de Laurent Gbagbo et Blé Goudé qui a repris lundi à la Haye est prévu pour durer deux semaines.
Pour rappel, l’ex chef d’Etat et son bras droit sont jugés pour leur présumée responsabilité dans la crise post-electorale de 2011, qui aurait fait plus de 3000 morts, selon l’ONU.
source: http://www.cameroonvoice.com/news/article-news-24385.html
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