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Politique

Le procureur de la République ivoirienne dément l'existence de détenus d'opinion

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Le procureur de la République ivoirienne dément l'existence de détenus d'opinion

A Abidjan, le 12 avril, l’Association des femmes et familles des détenus d'opinion (AFFDO-CI) dénonçait lors d'une conférence de presse la situation de certains de leurs proches qu'ils qualifient de prisonniers d'opinions.

Selon l'association, une centaine d'individus depuis la crise post-électorale attendent toujours d'être jugés ou sont victimes d'acharnement judiciaire. Le procureur de la République a assuré à RFI que rien de tout cela n'est exact et affirme que la justice est impartiale.

Tandis que l’Association des femmes et familles des détenus d'opinion se dit inquiète des conditions de détentions d'un certain nombre de leurs proches ou parents, le procureur de la République Adou Richard-Christophe s'inscrit en faux concernant l'acharnement judiciaire dont ceux-ci seraient victimes.

« On me parle de délit d’opinion, je n’en connais pas, affirme-t-il. La communauté internationale, la communauté nationale a dénombré au cours de cette crise, 3 000 morts. Alors je ne sais pas, nous on poursuit des personnes qui ont causé des morts, nous on poursuit des personnes qui ont violé, qui ont assassiné, qui ont incendié des domiciles. Si incendier un domicile est un délit d’opinion, effectivement c’est le cas. Mais si tuer une personne, violer une femme n’est pas un délit d’opinion, nous ne poursuivons pas de personnes pour leur opinion ».

Selon l'association, depuis la crise de 2011, 180 inculpés restent toujours dans l'attente d'un jugement. C'est la lenteur de la procédure qui explique une telle attente, selon le procureur : « Je suis d’accord que cela prend du temps parce que la justice n’est pas expéditive. Il faut prendre le temps parce que nous avons affaire à des faits criminels de masse. C’est la première fois que nous avons 3 000 morts en Côte d’Ivoire. On ne saurait les résoudre en deux mois ».

Quant à ceux qui estiment que la justice des vainqueurs fait que seul un camp a été jugé dans la crise post-électorale qui a fait 3 000 morts, une source judiciaire nous indique que lors des sessions d'assises de juin ou de novembre prochain les choses pourraient changer.

 
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