Encore un coup dur pour Azoumana Moutayé et ses partisans dans la guéguerre de contrôle du Mouvement des forces d’avenir (Mfa), qui les oppose à Siaka Ouattara. La justice vient de rendre une décision, qui met sérieusement en difficulté celui qui s’est toujours réclamé président légal du parti fondé par Innocent Anaky Kobena.
Alors qu’ils avaient annoncé un congrès extraordinaire pour ce samedi 19 mai 2018 en vue de donner sa position sur le parti unifié, cette manifestation prévue par l’ex-ministre des Petites et moyennes entreprises (Pme) et ses partisans n’aura pas lieu. Elle a été purement et simplement interdite par la justice saisie par Siaka Ouattara et son camp reconnu comme les dirigeants légaux du Mfa.
Suite à une audience de référé d’heure en heure, la décision rendue ce vendredi 18 mai 2018 par le président de Chambre, Coulibaly Aboubakary, substituant au président de la Cour d’Appel, interdit formellement à Azoumana Moutayé et à son camp de tenir leur réunion annoncée. La Justice, qui présente bien Siaka Ouattara, en qualité de président du Mfa, évoque des risques d’affrontements liés à la manifestation projetée pour finalement annoncer sa suspension.
Bien avant, les avocats des deux parties ont confronté leurs arguments devant le juge qui a tranché en faveur du camp Siaka Ouattara en s’appuyant sur le motif de « menace de trouble à l’ordre public ». Lequel a remporté une autre victoire sur son adversaire, Azoumana Moutayé, débouté une première fois par la justice sur le jugement de fond relativement au contentieux l'opposant à son ex-vice-président suite à l'organisation d'un Bureau politique du Mfa, en aôut 2017, l'évinçant de son fauteuil.
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