En exil aux Etats-Unis d'Amérique, Hermann Aboa suit avec
attention l'actualité politique en Côte d'Ivoire et reste impliqué dans les
affaires des partis de la gauche ivoirienne. En dépit de son attachement et de
sa fidélité à l'ex chef d'Etat Laurent Gbagbo, et au regard de la réalité du
terrain politique, il demande à son camp d'opter pour un autre candidat à
l'élection présidentielle de 2020.
"Que ça soit bien clair, à ceux qui posent la candidature du
Président Laurent Gbagbo comme la seule option possible dans son camp, il est
temps de retrouver notre lucidité et le peu de réalisme qui nous reste. J’ai
déjà écrit que je m’engage à accorder mon vote à Laurent Gbagbo s’il est
effectivement sur la liste définitive validée des candidats à l’élection présidentielle
du 31 octobre 2020", a-t-il rappelé.
Avant de prévenir: "Par contre si cela n’aboutit pas, ne
comptez pas sur moi pour voter de facto pour un candidat qui n’a jamais eu
d’appui à gauche. Je peux encore voter celui-ci si je n’ai personne au second
tour. Mais pas avant. Il faut qu’on se compte d’abord au premier tour et on
pourra aborder sereinement ensemble un second tour. Je ne souhaite en effet pas
que ma tendance idéologique soit la remorque ou un marchepied à un candidat ou
parti politique qui ne partage pas idéologiquement mes valeurs."
Aussi, l'ancien journaliste vedette de la Radiodiffusion
télévision ivoirienne (RTI) dresse-t-il une short-list de personnalités de la
gauche capable de remplacer valablement son mentor Laurent Gbagbo.
"A défaut de Gbagbo lui-même, je continue de suggérer des profils
comme Simone Gbagbo, Ahoua Don-Mello, Ake N’gbo sous la bannière de l’EDS. Ils
sont valeureux et ils se reconnaissent en leur leader. Une autre option pas du
tout idiote : Pourquoi l’opposition ne se liguerait pas autour du Prof. Mamadou
Koulibaly pour en faire son candidat commun ? Imaginez le président Laurent
Gbagbo invitant tous les Ivoiriens à accorder leurs suffrages à ce candidat qui
nous le savons tous est le profil dont on rêve ? Je me permets toujours de
rêver", espère-t-il.
A cet égard, Hermann Aboa attend "encore le mot de celui vers
qui tous les regards se tournent. Certainement qu’il n’est pas encore minuit.
Mais nous sommes à 74 jours de la date officielle de la tenue de l’élection
présidentielle. Les parrainages, premier obstacle, prnnent fin bientôt. Le
délai de dépôt des candidatures avec. Fumons certes le calumet de la paix avec
le PDCI, mais donnons de bons arguments à ce parti pour qu’il garde à l’esprit
notre poids réel sur la balance. Que ça soit bien clair."
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