Le président de la Commission électorale indépendante (Cei) Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, au cours d’une séance d’information parlementaire le mercredi 30 septembre 2020, , à l’Assemblée nationale, a assuré les députés, avec à leur tête Amadou Soumahoro, président de cette institution, que toutes les conditions pour la tenue de la présidentielle du 31 octobre sont réunies.
« Nous pouvons affirmer du haut de cette tribune qu’à ce jour, toutes les conditions sont réunies pour des élections transparentes et crédibles », a-t-il soutenu. Selon le magistrat, la commission s’est constamment inscrite dans la concertation avec les parties prenantes au processus, notamment les partis politiques. Ce, dans un souci de mettre en pratique les règles régissant le processus électoral et de permettre l’appropriation de ses différents modes opératoires par les parties prenantes. Ibrahime Coulibaly-Kuibiert est revenu sur les concertations menées sous l’égide du Pnud pour l’adoption du mode opératoire de la liste électorale, le 6 mai dernier.
« Notre chronogramme a été tenu », a-t-il souligné. Et pour démontrer la volonté de l'institution d’opérer en toute transparence, celle-ci s’est engagée à communiquer, les jours à venir, sur le mode opératoire du scrutin, aux fins de le divulguer et permettre ainsi à toutes les parties prenantes de se l’approprier.
Mode opératoire du scrutin
Face aux députés, Coulibaly Kuibiert s'est longuement étendu sur les différentes étapes du scrutin, depuis l’expression du suffrage dans le bureau de vote jusqu’à la proclamation des résultats. Pour ce qui est du scrutin, le magistrat indique qu’il se présente en deux grandes composantes.
A savoir le vote, le recensement et la proclamation des résultats. Pour ce qui est du vote, il est organisé, selon ses explications, par les représentants de la Cei par bureau de vote et/ou les représentants des candidats et des observateurs. Plusieurs supports sont utilisés : bulletins, feuilles des procès-verbaux de dépouillement, feuille d’enregistrement des résultats, stickers.
Et les bureaux disposent d’urnes, d’isoloirs, de tablettes numériques, d’encre indélébile. Le président de la Cei s’est ensuite prononcé sur le recensement du vote marqué par le dépouillement immédiat après la clôture du scrutin dans les bureaux de vote, en présence des représentants des candidats et des observateurs.
Dans ce processus, les suffrages exprimés sont, assure-t-il, décomptés sur des feuilles de pointage avant de porter les résultats sur un tableau récapitulatif. Chacune des feuilles de pointage étant signée par les membres du bureau de vote et les deux scrutateurs. Il assure aussi que le résultat total du scrutin est transmis sur la fiche de résultat et sur le procès-verbal de dépouillement.
C’est à la suite de cette étape que le président du bureau de vote procède à la rédaction des procès-verbaux de dépouillement des votes, lesquels sont signés par les membres du bureau de vote et les représentants présents des candidats. Le président du bureau de vote proclame officiellement les résultats du bureau de vote qui sont affichés devant ledit bureau. C’est après cette étape que la proclamation débute dans la commission électorale locale (Cel). Elle se fait publiquement en présence des représentants des candidats, des autorités administratives, des observateurs, de la population et des forces de l’ordre. Après cette étape, les résultats sont transmis à la commission régionale et ensuite centrale via deux modes, à savoir numérique et physique. « Comme vous pouvez le voir, les résultats provisoires sont proclamés à trois niveaux, à savoir dans le bureau de vote, au niveau de la Commission électorale locale (Cel) et enfin au niveau de la commission centrale par le président de la Cei », rappelle Coulibaly Kuibiert.
35 mille agents de forces de l'ordre pour sécuriser le scrutin
Toutefois, toute élection, aussi fiable qu’elle soit, peut être émaillée par des tensions et des actes d’insécurité allant jusqu’à la discréditer.
C’est pour cette raison que le président de la Cei a informé que pour la sécurisation du scrutin du 31 octobre, un plan global de sécurisation coordonné par le Centre de coordination et de sécurisation des opérations électorales a été mis en place avec près de 35 mille agents des forces de sécurité.
Ces éléments, précise le président de la Cei, procéderont à un maillage des dix-huit postes de commandement dont un poste de coordination et dix-sept postes de commandement secondaires répartis sur toute l’étendue du territoire ivoirien.
Il a, au vu de tout ce qui précède, invité les acteurs politiques à faire confiance à l’institution qu’il dirige
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