Le putsch manqué du 16 septembre 2015 au Burkina-Faso n’a pas encore finit de livrer ses secrets. Alors que le procès se poursuit à Ouagadougou, la capitale Burkinabé en vue de situer les responsabilités des acteurs Burkinabé, des noms des autorités militaires Ivoiriennes et non des moindres sont cités. Ils sont cités pour leur rôle de premier plan joué dans la crise qui a secoué le Burkina-Faso en septembre 2015.
Mardi, devant la chambre de jugement du tribunal militaire, des pièces à conviction ont été présentées. Il s’agit des éléments sonores entrant dans le cadre du putsch manqué du 16 septembre 2015.
Selon le confrère Burkinabé wakatséra, à la lecture des bandes sonores, il ressort que durant la période du putsch, le général Gilbert Diendéré a reçu des appels de soutien venant notamment, de la Côte d’Ivoire, du Mali, et du Burkina. Parmi les interlocuteurs de la voix supposée être celle du général Diendéré, figure le colonel Zakaria Koné, un officier général ivoirien et le Malien Sidi Lamine Oumar. En effet, ces derniers auraient incité celui que le parquet militaire et la partie civile identifient comme le général Gilbert Diendéré à «tenir bon» et à ne «jamais rendre les armes», si ses «hommes (lui) sont toujours fidèles».
« Les Ivoiriens Zakaria Koné et l’officier général de l’armée de Côte d’Ivoire, dont le nom n’a pas été donné, encourageaient le président du Conseil national pour la Démocratie (CND), dans les éléments sonores, du 29 septembre 2015, à se battre, à faire sortir les hommes et à aller prendre l’aéroport car ainsi des gens peuvent venir. A ces conseils, le général Diendéré a répondu que c’est une opération difficile à mettre au point », précise le confrère, avant d’indiquer que l’officier général Ivoirien a également informé le général Diendéré sur le dispositif de l’armée qui avait encerclé le camp de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) et lui aurait demandé s’il avait des besoins.
Selon cette bande sonore, le général Gilbert Diendéré a affirmé avoir «besoin de fonds». De même, dans cette conversation, le général Diendéré a fait savoir que si les autres (militaires Ndlr) ne tempèrent pas, l’affrontement serait inévitable. « Selon le parquet, ces éléments sonores montrent la connexion du général Gilbert Diendéré avec l’extérieur. Le parquet a ajouté que c’est l’extérieur qui dictait même la conduite à tenir. C’était également la position des avocats de la partie civile.», précise le confrère Burkinabé
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