Pas de bémol dans l’opiniâtreté des partisans de Laurent Gbagbo, qui font feu de tout bois dans les capitales européennes, pour obtenir sa libération pleine et entière.
Acquitté le 15 janvier 2019 de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (Cpi), et libéré sous condition le 1er février 2019, Laurent Gbagbo n’a toujours pas recouvrer la plénitude de ses droits. Une fâcheuse situation qui donne énormément de la peine à ses milliers de supporters. Au point qu’ils multiplient des actions d’éclats dans les capitales européennes. C’est dans cette dynamique que Paris, la capitale française, abritera le samedi 20 juillet 2019, un événement dont le symbolisme le dispute à son inusité. De fait, les partisans de l’ancien chef de l’État lancent un tour cycliste de la capitale française, pour réclamer, selon les organisateurs, « le retour en Côte d’Ivoire du président Laurent Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé, afin de travailler à la réconciliation des Ivoiriens ». L’appel a été lancé sur les réseaux et a fait l’objet de 100 commentaires, 116 partages, et a recueilli 318 likes. « Quand on est acquitté, on doit pouvoir être libre de rentrer chez soi ». C’est le slogan qui soutiendra l’action des partisans de Gbagbo. « Tu vis en région parisienne ? Tu sais faire du vélo ? Tu penses qu'une personne acquittée par la justice doit pouvoir rentrer chez elle ? Tu es pour la paix et la réconciliation en Côte d'Ivoire ? Rejoins-nous le samedi 20 juillet 2019, pour marquer ton adhésion à ce projet », lancent les organisateurs. Les vélos et les tee-shirts sont offerts, tout comme les flyers qui seront distribués sur tout le parcours. Ce tour de Paris à vélo, devrait partir de la Place Trocadero à 14 h, pour s’achever vers la place de la République. Une action qui, au-delà de son caractère manifeste de pression sur les autorités judiciaires et diplomatiques, pour rendre à Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé leur liberté totale, les partisans du « Woody de Mama » veulent toujours maintenir allumée, la flamme de la résistance. Libéré sous conditions, le 1er février dernier, Laurent Gbagbo vit à Bruxelles où il a été admis en résidence. Laurent Gbagbo bénéficie, dans le royaume belge, d’un visa de type C, qui est une autorisation de séjour pour 90 jours, dont le renouvellement est exceptionnel. Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, avait expliqué qu’accueillir Laurent Gbagbo était « une demande de la Cour (…), tout simplement parce qu’il a de la famille en Belgique : sa deuxième épouse, un enfant à Bruxelles ». « Nous avons estimé qu’il était normal qu’il puisse séjourner pour sa libération conditionnelle en Belgique, dans des conditions strictes », avait-il ajouté. Avant d’avertir : « il devra évidemment se présenter à tout moment à la Cour pénale, et il y aura une surveillance ». Les autorités belges viennent d'ailleurs de renouveler son titre de séjour pour trois mois supplémentaires. Laurent Gbagbo a fait interdire une manifestation de soutien à sa personne, que projetaient ses partisans, à Bruxelles, début juillet. Georgette Nekalo, représentante du Front populaire ivoirien ( Fpi de Laurent Gbagbo) « Gbagbo ou rien » en France métropolitaine, a, dans cet élan, produit un communiqué dans lequel elle a appelé les supporters de l’ancien chef de l’État de son parti, à s'abstenir de toute attitude qui pourrait nuire à leur leader. « Les manœuvres dilatoires de la Cpi n'auront pas raison de notre discipline et de notre intelligence.
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