« Depuis son bureau de la Cour pénale internationale (CPI), le procureur Luis Moreno Ocampo gérait plusieurs sociétés implantées dans les pires paradis fiscaux du monde, selon des documents obtenus par Mediapart et analysés par l'EIC. L'ancien magistrat star parle de « choses privées ».
Pendant qu’il traquait les plus grands criminels de la planète, le premier procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis Moreno Ocampo, a détenu des sociétés offshore implantées au Panama et dans les îles Vierges britanniques, deux des plus opaques paradis fiscaux au monde, selon des documents obtenus par Mediapart et analysés par l’European Investigative Collaborations (EIC) », a rapporté Mediapart le 29 septembre 2017. Selon le site français, Luis Moreno Ocampo a justifié cette action par la maigreur de son salaire. «Mon salaire n'était pas suffisant», aurait déclaré l’ex-procureur de la CPI.
Dans un autre article daté de ce vendredi, le média en ligne affirme que Ocampo défendait les intérêts d’un milliardaire, financier de potentiels chefs de guerre qui serait impliqué dans la guerre en Libye.
« Un ancien procureur de la Cour pénale internationale qui défend les intérêts d’un homme d'affaires milliardaire, soutien de potentiels criminels de guerre ? C’est l’exploit réalisé en 2015 par Luis Moreno Ocampo sur fond d’après-guerre en Libye. Moyennant 750 000 dollars. L’affaire ICC 01/11 a débuté sur une touche kafkaïenne. Le 25 février 2011, à New York, les diplomates du Conseil de sécurité de l’ONU négocient les dernières virgules d’une résolution visant à saisir la Cour pénale internationale (CPI) des crimes commis en Libye. Le colonel Kadhafi n’ayant jamais ratifié le traité de 1998, fondateur de la cour mondiale, seules les puissances de l’ONU pouvaient l’activer. La veille de ce jour clé dans l’histoire de cette Cour, son procureur, Luis Moreno Ocampo, informé de l’évolution des débats par son ex-directrice de cabinet devenue diplomate, commente par mail : ‘’Journée ensoleillée sur Buenos Aires’’. S’il avait voulu parodier Franz Kafka marquant dans son agenda l’entrée dans la Première Guerre mondiale d’un ‘’après-midi piscine’’, il n’aurait pas mieux fait », écrit.
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