Henri Konan Bédié rattrapé par ses déclarations sur l’âge au-delà duquel il n’est pas souhaitable d’être candidat à une élection présidentielle.
« Je confirme que si je suis élu, je ne ferai qu’un seul mandat. A mon âge, j’ai 75 ans. Si je suis élu, je ferai cinq ans, ça fera 80. Au-delà, je ne veux pas faire comme d’autres qui se présentent même au-delà de 80 ans, à la magistrature suprême », avait déclaré Henri Konan, dans une interview accordée à France 24, avant la présidentielle d’octobre 2010.
Le patron du PDCI qui était alors candidat face à Laurent Gbagbo (LMP) et partenaire d’Alassane Ouattara, tous les deux ses cadets, a expliqué pourquoi il ferait un seul mandat, brandissant le poids de l’âge et la charge de l’emploi. « Après tout, c’est une charge qui demande beaucoup d’efforts physiques et intellectuels », avait-il expliqué.
Henri Konan Bédié pourrait-il en dire autant, dix ans plus tard, alors qu’il a aujourd’hui 86 ans ?De fait, la charge de la fonction et le poids de l’âge sont justement les arguments soulevés par Alassane Ouattara, pour demander à ses deux autres promotionnaires, de passer le relai à une nouvelle génération.
Le 5 mars 2020, à l’occasion de son renoncement devenu historique à Yamoussoukro, il avait réitéré son appel devant les parlementaires (députés et sénateurs) réunis en congrès, pour modifier des textes de la constitution pour lesquels aucun débat citoyen n’a été autorisé, auparavant.
« Par cet acte, je veux donner la possibilité à des ivoiriens plus jeunes de poursuivre l’œuvre de modernisation de notre pays et de conduire la destinée de notre Nation, avec toute l’énergie nécessaire Je veux aussi assurer les conditions d’une passation du pouvoir d’un Président démocratiquement élu à un autre, pour la première fois dans l’histoire de notre pays. Bien évidemment, je resterai disponible pour apporter ma contribution, par mes conseils et mes relations », avait déclaré Ouattara.
Bien que physiquement solide du fait de longs repos à Daoukro, contrairement au candidat du RHDP, Amadou Gon Coulibaly, qui poursuit un « contrôle médical » en France, depuis bientôt un mois, et qui est actif depuis sa nomination à la Primature en 2017, Bédié pourrait-il supporter des fonctions qui nécessiteraient une activité intense ?
Presque tous les spécialistes répondent non et craignent dans ce schéma, un pouvoir à la Camerounaise, comme avec Paul Biya qui règne depuis des décennies, sans véritablement gouverner.
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