L'association de l'alcool avec la caféine des boissons énergisantes, en masquant les effets de l'alcool, favoriserait le risque d'accidents et de blessures, met en garde une étude canadienne.
Mixer l'alcool avec les boissons énergisantes est mauvais pour la santé et plusieurs études ont alerté sur le risque d'adopter ce cocktail . En octobre 2016, l'université américaine de Purdue comparait les effets de cette combinaison à la cocaïne .
Les dangers de l'alcool et des boissons énergisantes sont de nouveau pointés du doigt à l'occasion de la parution de travaux canadiens. Les chercheurs de l'University of Victoria ont découvert que cette association exposait au risque d'accidents, de chutes et de bagarres. Ce lien a été établi après avoir passé en revue 13 études sur le sujet parues entre 1981 et 2016. Dix études sur les 13 ont permis de mettre en évidence ce risque accru d'accidents, de chutes et le risque d'en venir aux mains.
Les chercheurs ne sont pas parvenus à déterminer un risque de blessures étant donné la difficulté à réaliser des comparaisons entre les différentes publications.
Pour autant, à la lumière de ces résultats, les Canadiens déconseillent vivement de boire de l'alcool et des boissons énergisantes riches en caféine de le faire.
Un message qui s'adresse directement aux jeunes consommateurs, amateurs de boissons "coup de fouet"comme le Red Bull en soirées, dans les bars et les clubs où elles sont souvent mélangées à de l'alcool .
Un effet trompeur qui incite à boire plus
Les chercheurs canadiens attribuent ce nouveau risque d'accident à un effet secondaire de ce mix : le "wide awake drunk". Traduction : cela aurait pour effet de rendre les consommateurs ivres mais bien réveillés. Ce paradoxe serait la conséquence des effets stimulants de la caféine et des effets "inhibiteurs" de l'alcool sur le cerveau. La sensation d'être très éveillé masquerait les effets de l'alcool et inciterait dès lors à boire plus avec les dangers associés.
Les Canadiens estiment que plus de travaux doivent être conduits pour évaluer précisément les risques avérés sur la santé de cette association.
L'étude est parue dans la revue Journal of Studies on alcohol and drugs.
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