L'un des collègues de l'abbé Abé Kouamé Sylvain Anderson, de la paroisse Notre Dame de l’Espérance de la Rivera-Faya, doute fort des accusations de la jeune A.J, 19 ans, étudiante en Droit dans une université publique de Côte d'Ivoire. Ce serviteur de Dieu dont nous tairons le nom s'est dit sceptique sur le cas de viol brandi par la partie plaignante. Le prêtre, avec qui nous avons longuement devisé le mardi 15 mai 2018, a fait des confidences sur ce qu'il croit être la réalité des faits, puisqu’étant proche de l'accusé. « Il n'y a pas eu de viol » a-t-il défendu.
Toutefois, il reconnaît que le père Anderson entretenait des relations avec la jeune fille. « On ne peut pas le juger pour cela, seul Dieu a le droit de le faire », a-t-il énoncé. Il a ajouté que la demoiselle a agi dans le but de se venger. « Vous savez, c'est délicat. La jeune fille a fait ça pour se venger parce qu'elle soupçonnait le prêtre d'avoir une autre liaison qu'elle ne supportait pas. Alors qu'il n'en était rien. Elle refusait de perdre celui qu'elle a pris pour son homme. Elle devenait trop collante et cela gênait l'homme de Dieu, qui ne voulait pas s'afficher. C'est sous l'effet de la jalousie qu'elle est allée tout raconter. Notre collègue est victime d'un chantage. Elle lui a demandé de l'argent, qu'il (le prêtre accusé) n'a pas pu lui donner. » a confié notre interlocuteur.
Tout de même, celui-ci reconnaît que depuis éclatement de l'affaire de viol, le clergé ivoirien est, dans son ensemble, mis à mal, au regard du discrédit que cette affaire jette sur les prêtres.
Notre confident déplore la célérité avec laquelle les responsables de l'église ont « jugé » l'affaire en prenant fait et cause pour la présumée victime avant même que les autorités judiciaires ne se prononcent. Il reproche au cardinal Jean Pierre Kutwa d'avoir exposé son collaborateur à la vindicte populaire.
« Les attaques contre les prêtres ont repris. Tout ça, c'est l’œuvre du diable. Et nous devons faire très attention pour ne pas tomber dans ce piège. Cela risquerait de perturber la sérénité de nos fidèles. Le cardinal Jean-Pierre Kutwa est allé vite en besogne. On aurait dû laisser la justice faire son travail avant », a-t-il déploré.
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