À Abidjan, alors que l’Institut catholique de psychothérapie et de sciences humaines et spirituelles Humanae Vitae lance une opération d’« achat de mètre carré » pour la construction de ses locaux, Urbi & Orbi Africa a rencontré son fondateur le P. Germain Gazoa.
Le P. Germain Gazoa est docteur en théologie spirituelle, spécialiste en psychothérapie, fondateur de la faculté de théologie spirituelle à l’université catholique d’Afrique de l’Ouest (UCAO), professeur en anthropologie culturelle et en psychothérapie à l’Institut européen d’études anthropologique de Fribourg en Suisse.
Entre 2004 et 2005, alors professeur de théologie spirituelle à l’Ucao, le P. Gazoa se rend compte que son volume horaire ne lui permet pas de partager toutes les connaissances et expériences qu’il a acquises tout au long de son cursus universitaire : « J’en souffrais parce que je voulais vraiment partager, contribuer à aider les gens à trouver du sens à leur vie. » Il crée alors une école de spiritualité contemporaine (Esco), espace dans lequel, tous les samedis, il forme gratuitement les personnes désireuses d’acquérir des connaissances en théologie spirituelle et en psychothérapie. L’Esco rencontre un franc succès.
« J’ai compris ce à quoi Dieu m’a destiné »
Plus tard, en 2006-2007, soutenu par des amis et appuyé par l’archevêque d’Abidjan, le P. Gazoa crée l’association « Humanae Vitae » et l’Institut catholique de psychothérapie, de spiritualité et de sciences humaines : « Quand je me suis rendu compte qu’on pouvait mourir de rancœur et de haine, j’ai compris ce à quoi Dieu m’a destiné : contribuer au bien-être des hommes. » Le but est « d’aider la personne humaine à retrouver le sens de sa vie, à se trouver bien dans sa peau, la connecter avec Dieu et avec la vie ».
En plus de l’accompagnement spirituel des personnes fragilisées, le centre Humanae Vitae organise également des formations à l’endroit des mouvements et associations confessionnels et civils, les communautés et fraternités nouvelles, les acteurs sociaux. L’enjeu est d’aider ces entités à acquérir des outils et connaissances pour mieux assurer leur rôle auprès des populations. « Nous comptons proposer aux évêques qu’il y ait une formation diplômante pour les dirigeants de communautés nouvelles afin d’améliorer leurs pratiques et créer aussi une certaine harmonie. »
Les grandes causes du mal-être social
Durant ses écoutes, le P. Germain constate les effets des crises successives qu’a connues la Côte d’Ivoire sur la population. Pour lui, beaucoup de personnes développent des sentiments de déni, de violence intérieure, de non-acceptation de la réalité et se mettent trop de pression et pour réussir, souvent à tout prix : « Ils évacuent la pédagogie divine, les grâces alors qu’il faut une certaine interaction, un agencement harmonieux entre la spiritualité et la psychologie pour asseoir un être équilibré », explique-t-il...Lire la suite ici
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