Un officier de la police nationale a été placé sous mandat de dépôt par le Tribunal militaire d’Abidjan (TMA) pour des faits et qualifiés jugés graves.
Il est reproché à l’officier d’avoir abusivement raflé une dame avant de tenter de la racketter. Le commissaire du gouvernement serait-il en train de mettre sa menace à exécution ? Tout porte à croire.
« Je n’hésiterai pas à arrêter quiconque serait mêlé dans une affaires de rafle où je serai saisi par une plainte. Les rafles sont régies par des consignes claires. Quiconque viole ces consignes s’expose à des sanctions », avait prévenu Ange Kessy, commissaire du gouvernement. L’officier de police nationale Y.K semble avoir été pris par l’hameçon. En effet, il a été placé sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt militaire d’Abidjan (MAMA).
Et ce, suite à une plainte posée par dame Viviane Ekou au Tribunal Militaire. Selon la plaignante, les faits remontent au mois de février 2020.
« Le vendredi 7 février à la Riviera golf où je réside, je rencontre une patrouille de policiers aux environs de 23 heures. J’étais avec mon frère. Pendant que nous allions à la maison, l’un des policiers nous interpelle et demande que nous présentions nos pièces d’identité. Mon frère (Youssouf) s’exécuta avec promptitude. N’ayant pas la mienne en ma possession, je demande à mon frère de monter la chercher puisque nous étions presqu’arriver », explique dame Viviane Ekou.
VIVIANE EKOU, LA VICTIME
« Pendant ce temps, j’expliquais au policier que j’avais un souci de santé car ma tension artérielle était à 9 et que j’ai besoin de rentrer. Il a fait fi de cela et m’a obligé à monter dans leur véhicule de patrouille. Mon frère revint quelques minutes plus tard avec mon passeport qu’il donne à leur chef pour vérification. Il me redonne mais ne me libère pas », dénonce la plaignante.
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« Je lui demande ce qui se passe, il me rétorque qu’ils sont en patrouille et demande à mon frère de négocier ma liberté moyennant la somme de 5000 CFA ce que j’ai refusé. Je pris donc place à bord de leur véhicule toute traumatisée tout comme ces jeunes gens qui se trouvaient dans la même situation que moi. C’est en sillonnant les artères de ce quartier de la commune de Cocody comme une vulgaire délinquante et voyant l’heure avancée que je me suis révoltée avec le peu de force qui me restait. Je me suis donc levée et j’ai demandé qu’on me descende. C’est ainsi qu’ils m’ont libéré plus tard dans un endroit loin de mon domicile. Heureusement qu’un ami suivait la patrouille avec sa voiture car c’est lui qui m’a conduit chez moi. », fulmine-t-elle.
Selon le commissaire du gouvernement l’effet de surprise ne peut justifier un tel acte. « Je n’ai jamais vu un bandit qui informe son agresseur et c’est cela qu’on vous enseigne pendant la formation », a-t-il rappelé.
Y K a été écroué et déféré à la MAMA.
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