Les soutenances sur les projets entrepreneurials se poursuivent à l’Institut Cerco. Pour le deuxième vendredi consécutif, deux autres groupes d’étudiants à savoir, ‘’le cercle de l’innovation’’ et ‘’ hôtesses d’accueil’’ ont exposé sur leur projet, le 30 mars 2018.
Le premier sur la vente et l’installation de système solaire photovoltaïque, et le second sur la transformation de la noix de coco en huile de coco. Devant les jurys respectifs, des experts dans les différents secteurs d’activités choisis, les étudiants ont montré la pertinence de leur projet et leur volonté à entreprendre.
Yapo Anita Patricia, vice-présidente du groupe ‘’le cercle de l’innovation’’ a expliqué le choix de ce secteur d’activité par le fait que l’énergie renouvelable est un besoin a de l’avenir en Afrique. « Notre continent est quasiment ensoleillé toute l’année. Comme on le dit, le soleil est gratuit en Afrique. C’est une zone où l’énergie renouvelable peut rapporter beaucoup », a-t-elle indiqué, en ajoutant que l’utilisation de l’énergie solaire permettra aux populations ivoiriennes de faire des économies en payant moins des factures d’électricité. Le groupe a reçu les félicitations du jury qui lui a décerné la note de 16/20.
Quant à Yao Marilyn, vice-présidente du groupe ‘’hôtesses d’accueil’’ dont la présentation a été sanctionnée par la note de 17/20, elle a expliqué des enquêtes menées sur le terrain ont démontré que l’huile de coco est ignorée par la population citadine. « Nous avons choisi de la faire connaître ici et à l’international parce que c’est une huile qui a plusieurs vertus, beaucoup plus que l’huile de soja que les gens aiment. L’huile de coco est consommable, utilisable sur une forte température tandis que les autres ne tiennent pas à une température élevée. Elle protège le cœur, est utilisable pour le traitement des cheveux, de la peau. En somme, elle intervient dans la fabrication de produits cosmétiques », a fait savoir Yao Marylin.
En attendant d’avoir un équipement moderne pour produire en grande quantité, le groupe se contente d’une fabrication traditionnelle pour satisfaire la demande.
Les étudiants saluent l’insertion du projet professionnel dans leur programme d’études. « C’est une très bonne initiative parce qu’elle enseigne à l’étudiant à être autonome et financièrement indépendant. Si dès maintenant on entreprend, dans le futur, il n’y aura plus de chômeurs au pays », s’est réjouie la responsable de ‘’hôtesses d’accueil’’.
Dr Alain Capochichi, président-fondateur de l’institut Cerco, a livré les raisons de l’inscription de ce cours au programme de ses étudiants. « Aujourd’hui, on remarque que de plus en plus les jeunes sortent de l’école, mais ils n’arrivent pas à trouver de l’emploi. Le taux de chômage annoncé par la Banque mondiale est de l’ordre de 60 à 90% parmi les jeunes issues de la population active. Il est bon aujourd’hui que la formation soit tournée vers l’entreprenariat. Mais nous estimons que pour le faire, il ne faut pas attendre à la fin de la formation de l’étudiant mais plutôt au cours du processus, pour qu’il se mette en groupe, découvre et utilise sa formation pour pouvoir entreprendre plus tard », a-t-il dit
Les soutenances sur le projet professionnel résultent des ‘’Vendredis interdisciplinaires’’ à Cerco où les étudiants se mettent ensemble, selon leur passion, pour présenter un projet d’entreprise. C’est ce que Dr Capochichi appelle «la pédagogie active ». Elle consiste à amener les étudiants à « faire pour comprendre et non comprendre pour faire comme cela fait jusqu’à présent ».
Il en est heureux. « Les voir venir avec des projets, des prototypes, pour moi, c’est l’aboutissement d’un processus de ce qu’ils sont capables de réaliser quelque chose par eux-mêmes », a affirmé le président-fondateur de l’Institut Cerco.
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