En Côte d'Ivoire, la prostitution s'est installée à tout âge dans une société qui cherche encore ses repères au lendemain d'une crise politique, qui a secoué le pays pendant une décennie, et pansée par plusieurs promesses de campagne. Avec les jeunes filles de 14 à 23ans, on parle désormais des "gereuze de bisi". Pour quelques billets de banque, elles sont prêtes à tout en livrant leur sexe.
Une affaire de pauvreté autrefois, la prostitution en Côte d'Ivoire a pris une proportion très inquiétante. Une intégration à toutes les tendances qui se succèdent, a engendré sa mutation. Si bien qu'elle n'est plus l'apanage d'une couche sociale seulement. Elle concerne desormais les jeunes filles d'un âge moyen, voire entre 14 et 23ans.
Bien organisé, avec le développement des smartphones et les réseaux sociaux qui entrent en compte, ce nouveau modèle de prostitution a un nom. Son modus operandi lui vaut de fait, un nom code de " gérer les bisi".
La commune de Yopougon, plus grand quartier populaire de la capitale économique Abidjan, est fortement confrontée aux " gereuz de bisi", comme on appelle aussi les adeptes.
Linda, une jeune fille d'à peine de 17ans seulement, mais bien rodée au delà de son apparence angélique qu'elle présente dans le quartier de Sicogi, nous explique les rouages de ce type de prostitution.
" Gérer bisi, ça vient en fait de gérer un business. Et on n'a pas besoin de s'arrêter dans les rues pour avoir un client. Ce sont les hommes eux même qui viennent à nous, partout où nous nous trouvons, même sur Facebook pour grès (ndlr faire l'amour). Puis c'est en fonction de leurs exigences qu'on fixe le prix." Raconte t-elle.
Dans ses confidences elle est rejointe par une silhouette plus affinée, serrée dans une robe rouge justaucorps qui laisse entrevoir ses seins. C'est son amie et, elle est âgée de 20ans. Quand elle entend "gérer bisi", elle affiche alors un sourire et remue la tête, comme si elle en savait beaucoup. Lire la suite sur Koaci
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