Le Groupement des sapeurs-militaires de Côte d’Ivoire (GSPM) ont ras-le-bol de l’incivisme des populations à leur encontre.
« Trop de cas de violences sur nos hommes sont constatés, mais que tout le monde sache que notre vocation est inébranlable mais nous n'accepterons pas d'être les boucs-émissaires de personnes en mal de sensations », a fait savoir le GSPM dans une publication du 28 juillet sur sa page Facebook.
Cette sortie fait suite à une altercation entre des éléments du GSPM et des individus qui filmaient une intervention des pompiers telle qu’ils la racontent :
« Cet après-midi du dimanche 28 juillet 2019, deux équipages du GSPM sont engagés sur la route d'Abatta, pour un grave accident de circulation avec victime incarcérée et inconsciente qui ne ventilait pas, ayant subi un important traumatisme crânien. Après la désincarcération, une RCP (Respiration Cardio Pulmonaire) était en cours lorsqu'un sapeur-pompier s'aperçoit que dans la foule une jeune fille filmait l'homme agonisant. Il vient vers elle pour lui demander d'arrêter de filmer et de respecter l'intimité de la victime. En ce moment un ami à cette dernière s'en prend au pompier en disant qu'ils ont le droit de faire ce qu'ils veulent et qu'on ne peut les empêcher de filmer surtout que nous ne sommes que des civils comme eux (d'après eux). S'en suit alors des échanges verbaux puis le jeune en question empoigne le pompier. Il est vite neutralisé et conduit à la Brigade de Gendarmerie où une plainte est déposée pour: Outrage à agents des services de secours dans l'exercice de leur fonction et violence volontaire. L'intéressé est gardé à vue et sera présenté au procureur », relate le GSPM.
Le GSPM n’entend s’arrêter-là. « Il est temps que ces actes d'incivilité et d'incivisme s'arrêtent. En tout cas, nous mettrons tout en œuvre pour conduire devant les autorités compétentes tous les auteurs d'agression, qui qu'ils soient, afin qu'ils répondent de leur actes », avertit-il. Car « de nombreux engins ont subi la furia de certaines personnes et des pompiers blessés par des jets de pierres », regrettent les pompiers-militaires.
A titre indicatif, les sapeurs-pompiers ont rappelé un autre cas de violence dont l’auteur a été condamné par le passé.
« Un cas de violence a déjà été jugé au Tribunal de Yopougon en décembre 2018, où un jeune homme mécontent de la prise en charge de sa mère aux Urgences du CHU de Yopougon a agressé les médecins. Les pompiers voulant s'interposer ont été pris à partie par ce jeune qui a été arrêté par la police et conduit devant le procureur puis déféré. Après jugement, il a écopé d'une peine très légère à titre d'avertissement ».
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