C’est le cas de Silué Gninama, cet acteur de la société civil qui, soulignant parler en son propre nom et non en celui de son organisation, appelle le Président de la république à instaurer un dialogue politique et à favoriser des « débats contradictoires » sur toutes les questions d’importance nationale.
Il propose pour ce faire une « plus large ouverture » des médias publics, mais recommande un « filtrage » des réseaux sociaux pour en extirper les auteurs de discours indécents et de messages incitant à la haine et à la violence.
M. Gninama souhaite, par ailleurs, le renforcement de la sécurité des biens et des personnes et, « surtout », la sécurisation des frontières qu’il juge assez poreuses dans un environnement sous régional marqué par le terrorisme international.
« Il faut aussi une formation des forces de défense et de sécurité. Il faut que nous ayons une armée nationale et citoyenne qui défend les institutions et l’Etat et non des intérêts d’individus », a-t-il poursuivi.
Au plan économique, M. Gninama plaide pour que des mesures concrètes soient prises pour réduire le coût de la vie et pour créer suffisamment d’emplois.
Au niveau de l’école, il invite l’Etat à régler « définitivement » la question des Comités de gestion des établissements scolaires (Coges) et des droits d’inscription physique, ainsi que celui de l’amélioration de l’accès aux soins de santé.
De son côté, le président du comité inter religieux, Tuo Navigué, préconise l’entente entre les hommes politiques, en particulier entre les présidents Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié pour aboutir à la paix, estimant que la tension sociale prend racine dans la politique.
Se félicitant du contact renoué entre les deux hommes, il les encourage à poursuivre « franchement » et « sans conditions » le dialogue ainsi amorcé en faisant les concessions nécessaires.
« Si on les voit souvent ensemble et qu’ils parlent à la population, on peut facilement y arriver », croit-il savoir.
M. Tuo Navigué suggère, par ailleurs, que les partis politiques envoient des délégations dans les villes de l’intérieur du pays pour parler de paix à leurs militants et sympathisants, tout en appelant ces derniers à faire preuve de retenue.
Un résident de la ville, Coulibaly Issa, dénonce le comportement de certains hommes politiques qui prônent la paix du bout des lèvres sans la traduire effectivement dans les actes qu’ils posent.
Selon lui, la société civile peut efficacement contribuer à la paix et à la cohésion sociale à condition qu’elle soit forte et non partisane.
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