Un an après la barbarie militaire dont il a été victime, César Djedje Mel, journaliste à Ivoire Matin, n’a pas encore obtenu gain de cause quant à sa plainte auprès de la justice ivoirienne contre les auteurs de son agression.
Le 7 octobre 2017, à Port-Bouët, alors qu’il couvrait une opération de déguerpissement annoncée à grande pompe dans les médias et à laquelle prenaient part des médias nationaux et internationaux, notre journaliste César Djedje Mel a été violenté par des militaires commis à la sécurisation de ladite opération. Son crime est d’avoir capturé des images de cette opération publique.
Les militaires, non contents d’avoir détruit son smartphone, ont molesté et blessé le journaliste à la tête. Pire, avec à leur tête l’adjudant-chef qui dirigeait le contingent, ils abandonnent le blessé et disparaissent sans lui apporter assistance.
Toutes les démarches du journaliste auprès des ministères concernés et sa plainte auprès de la gendarmerie de Vridi sont restées sans suite. Finalement, la brigade fera savoir qu’elle a fait ce qu’elle pouvait et qu’elle a atteint ses limites.
Le journaliste avait saisi par courriers le ministre de la communication d’alors, Koné Nabagné Bruno, la ministre Anne Ouloto dont le ministère a organisé le déguerpissement, le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko. Jusqu’à ce jour, aucune de ces autorités ne s’est vraiment préoccupée du sort du journaliste, ni la justice pour les droits de la victime.
Malgré les dénonciations et condamnations dans la presse et à la télévision nationale par certaines organisations de la presse, notamment le Syndicat National des Professionnels de la Presse de Côte d’Ivoire (Synappci), l’on constate une indifférence totale des autorités et de la justice qui semblent encourager ces barbaries militaires tout aussi intolérables que condamnables.
Longtemps silencieux, comptant sur la bonne volonté des autorités pour mettre à la disposition de la justice les militaires agresseurs afin qu’ils répondent de leurs actes, le journaliste César DJEDJE MEL veut désormais se faire entendre pour que justice lui soit rendue.
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