Le président-fondateur de la compagnie ''Soleil de Cocody'', Diallo Ticouai Vincent, a décidé de dire sa part de vérité dans la crise qui prévaut au sein du Bureau ivoirien du droit d'auteur (Burida). Une crise survenue suite aux accusations de malversations portées contre la Directrice générale, Assa Irène Vieira, suivies de la révocation de cette dernière lors d'une Assemblée générale ordinaire qui a eu lieu le 28 septembre 2018, à Cocody.
A l'occasion d'une rencontre avec la presse à Marcory, le jeudi dernier, il s'est d'entrée offusqué du communiqué diffusé sur la première chaîne de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (Rti), le mercredi 24 septembre 2018, aux journaux de 20h00, de 23h00 et jeudi 25 septembre 2018, au journal de 13h00. Un communiqué signé par le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, qui annonce ''face à la crise que connaît le Burida, un audit conduit par l’un des plus grands cabinets internationaux d’audit implanté dans notre pays, et commandité par l’Inspection générale d’Etat''. Pour Diallo Ticouai Vincent, il ne s'agit, en réalité, que d'une enquête menée par ''l’Inspection du ministère de la Culture et de la Francophonie qui a été mise en place par le ministre lui-même''.
''Nous nous opposons à cela. Car il est avéré que le ministère de la Culture et de la Francophonie est partie prenante dans la crise que traverse le Burida'', a-t-il dénoncé. A l'en croire, un tel audit devrait d’une part, être effectivement commandité par l’Inspection général d’Etat, saisi le 27 août 2018, et d’autre part exécuté par un cabinet d’audit neutre à la crise où l’Inspection générale d’Etat elle-même. ''Nous avons tenu à apporter cette information pour ne pas que Son Excellence Monsieur le Président de la République et son gouvernement qui ont déjà été induits en erreur dans la procédure de désignation de Mme Irène Assa Vieira au poste de Dg du Burida, ne le soit à nouveau'', a fait savoir le patron de la compagnie ''Soleil de Cocody'', avant de préciser que contrairement à ce que le communiqué du ministère veut faire croire, ''ceci est une déclaration de l’Assemblée générale, l’organe suprême du Burida et non d’un collectif pour ou contre qui que ce soit''. Aussi Diallo Ticouai Vincent a-t-il remis en cause la gestion d'Assa Irène Vieira.
''Pour ceux qui prétendent que la gestion de Madame Vieira ne souffre d’aucune contestation, nous informons que les artistes ont fait une remise de dette de 4 milliards cinq cent millions de FCFA à l’Assemblée générale de 2016'', s'est désolé Diallo Ticouai. Bien avant, il est revenu sur le débat relatif à la légalité ou non de l'Assemblée générale du 28 septembre. ''La résolution de la révocation de Mme Vieira a été dite en présence d'un huissier de justice, de tous les membres du Conseil d’administration, de tous les commissaires aux comptes et d'un représentant du ministère de la Culture et de la Francophonie. Elle-même était là'', a rappelé Diallo Ticouai.
Pour lui, il est évident qu'une décision découlant d'une telle Assemblée est irrévocable. ''Nous sommes très surpris d’apprendre que cette décision est nulle et de nul effet. Nous ne comprenons pas les agissements de Mme Vieira qui est juriste. Elle se doit de respecter le droit. Malheureusement, elle se fourvoie elle-même en se rependant dans les journaux'', s'est-il étonné, avant de laisser entendre que la résolution de la révocation de Mme Vieira est la conséquence de malversations, de dysfonctionnements dans la gestion de l'institution et de l'air de condescendance qu'arbore la Dg vis-à-vis des sociétaires du Burida.
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