Grand-Lahou, Grand-Bassam, Assouindé, Assinie, Abidjan et l'embouchure de la Comoé. Ce sont les zones côtières les plus touchées par l'érosion. Cetteinformation qui montre que l'érosion gagne du terrain chaque jour en Côte d'Ivoire, a été donnée par le Dr Abé Jacques, chef d'équipement environnement, au Centre de recherche océanologique (Cro). C'était le vendredi 2 février 2018, au siège du Cro, à Treichville, lors de la 9ème édition « Des cafés de la science ».
Le chercheur, qui s'est appuyé sur plusieurs études, a laissé entendre que l'érosion avance à grands pas et des villes telles qu’Assinie, Grand-Bassam et Grand-Lahou sont sérieusement menacées par ce phénomène. Cette menace, a fait savoir Dr Abé Jacques, est souvent perceptible à travers les inondations enregistrées par ces agglomérations depuis quelques années. Pour lui, il est impérieux de prendre des dispositions adéquates pour freiner l'érosion qui fait perdre un (1) mètre de terre par an dans ces zones.
L’extraction de sable, la construction de barrages sur les fleuves… a expliqué l'homme de science, participent à l'érosion des côtes ivoiriennes. En plus de lutter efficacement contre ces deux (2) phénomènes qui impactent négativement la partie orientale des côtes ivoiriennes, Dr Abé Jacques a préconisé que soit réactualisée l'étude réalisée dans les années 80-90 et qui a permis de trouver des solutions contre l'avancée de l'érosion dans les villes implantées sur la côtière. « La sédimentologie physique est l'une des solutions que les chercheurs ont mis en place pour freiner l'avancée de l'érosion. Le gouvernement d'alors a trouvé que cette stratégie lui revenait trop chère. Rien n'a été fait. Aujourd'hui, les dégâts sont là », a signifié le chercheur, avant de souligner qu'il se réjouit aujourd'hui que les gouvernants aient pris conscience qu'il faut poser des actions concrètes pour donner une réponse adéquate à ce phénomène qui menace de nombreuses villes.
Pour le chef d'équipement de l'environnement du Cro, le gouvernement n'aura pas à chercher loin pour lutter contre l'érosion qui a mis en piteux état ses côtières. Il suffit, a-t-il préconisé, que les autorités donnent les moyens et un budget conséquents au Cro pour que leur sommeil ne soit plus troublé. Et ce, pour la simple raison que le Programme national de recherche (Pnr) sur le réseau côtier, confié au Cro, par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a permis à cette structure de trouver des solutions fiables.
Quant au colonel Fofana Bina, qui s'est prononcé sur la collaboration Cro-Dap, il a avancé que le financement et la bonne gestion sont les seuls mécanismes pour venir à bout de ce problème.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article