Le secrétaire national des Enseignants solidaires professionnels ouverts ivoiriens du renouveau (ESPOIR), Richard Akré, a réclamé samedi lors d’une assemblée générale au CAFOP de Yamoussoukro, une prime mensuelle de 50 000 FCFA pour l’instituteur vu, dit-il, les innombrables problèmes liés aux conditions difficiles de vie et de travail des enseignants du primaire.
« Nous voulons aussi l’amélioration de la prime des directeurs d’école qui n’atteint même pas 10 000 FCFA le mois, et le retour des primes des postes déshérités », a ajouté le premier secrétaire national du syndicat “ESPOIR”, l’un des derniers syndicats des instituteurs créé le 25 mars 2017.
Selon le secrétaire national du nouveau syndicat des instituteurs, les raisons qui motivent cette revendication sont pléthores. « Nous travaillons avec 90 élèves qui représentent 90 maladies contagieuses potentielles, nous restons débout toute la journée, car aucun enseignement ne peut se faire assis. Ceci nous expose à une maladie de nerfs dénommée arthrose », a justifié le secrétaire national du syndicat “ESPOIR”.
L’ex-secrétaire régional du Mouvement des instituteurs pour la défense de leur droit (MIDD), Richard Akré, a également fait savoir que l’instituteur travaille de jour comme de nuit. « Pour cela, nous ne pouvons faire une activité lucrative », a-t-il souligné, avant d’ajouter que le zèle de certains membres de leur hiérarchie les maintient dans un stress permanent entraînant de nombreux cas de tension artérielle chez les instituteurs.
Richard Akré a dénoncé le fait que les enseignants du primaire sont confrontés à une pédagogie pour laquelle ils n’ont ni documents, ni formation. Ce qui les astreint à la recherche quotidienne, « Nous sommes aussi les seuls fonctionnaires qui travaillent dans des contrées où il n’y a pas d’eau, d’électricité et de centre de santé », a-t-il déploré.
Aussi, a-t-il demandé la réduction du temps d’octroi de matricule des enseignants après leur titularisation et celui du paiement de rappel de salaire, tout en souhaitant que les directeurs d’école occupés à assister aux nombreuses réunions avec les parents d’élèves, les conseillers pédagogiques, les inspecteurs et le directeur régional de l’Education nationale soient déchargés des cours, pour être plus efficaces.
Le premier responsable du syndicat ESPOIR a plaidé pour le retour à l’ancien emploi du temps, en supprimant les cours du mercredi, « parce que l’actuel fait plus de mal que de biens aux petits enfants qui arrivent toujours fatigués par manque de repos surtout pour ceux quittent leur campement pour joindre l’école ». M. Akré a par ailleurs plaidé pour que les enseignants qui ont vu leur salaire suspendu et les directeurs d’école démis de leur fonction, soient rétablis dans leur droit.
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