On en sait un peu plus dans l’affaire des 36 ressortissants ivoiriens restés bloqués à la frontière tuniso-libyenne.
Tout avait commencé dimanche 5 août avec une vidéo sur laquelle on voyait un groupe d'Ivoiriens appeler à l'aide, qui assurait être bloqué dans une zone désertique au sud de la Tunisie. Depuis, la société civile, l'ONU et la Côte d'Ivoire avaient exprimé leurs inquiétudes quant au sort de ces personnes.
Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), les 36 Ivoiriens n'étaient pas des migrants qui venaient de passer la frontière. Ils se trouvaient déjà en Tunisie depuis quelque temps. Parmi eux, des étudiants, des femmes et des enfants qui s'étaient réunis à Sfax au début du mois pour célébrer la fête nationale ivoirienne.
C'est en tout cas ce que les intéressés ont rapporté à l'OIM. Ils assurent avoir fait l'objet d'un contrôle de la part des autorités tunisiennes puis avoir été emmenés dans la zone désertique et militarisée à la frontière avec la Libye, où ils sont restés plusieurs jours dans des conditions très difficiles.
Pas de confirmation des autorités tunisiennes
Pas de confirmation du côté du gouvernement tunisien, qui a cependant annoncé avoir déjoué le 3 août une opération d’immigration clandestine à Sfax et avoir arrêté 70 personnes.
Suite à la pression des ONG, les autorités ont transféré les Ivoiriens en fin de semaine dernière dans des foyers à Médenine et à Tunis. Là, ils ont pu recevoir des soins médicaux. Aujourd'hui, ils ont regagné leurs points de chute respectifs en Tunisie, assure l'OIM. Maintenant, les organisations de défense des droits de l'homme tentent de faire la lumière sur ce qu'il s'est vraiment passé afin de déterminer si le pays a enfreint le droit international en termes de protection des migrants.
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