Les artistes ivoiriens inscrits au Burida ne se bousculent pas pour souscrire à l’assurance maladie. Pour mettre fin à ce désintérêt, la Fondaci monte au créneau.
Palier les problèmes de santé des artistes Ivoiriens est plus qu’une priorité. Pour éviter les morts en cascade, Aimond William, président de la fondation des artistes de Côte d’Ivoire (Fondaci), a été mandaté pour mobiliser tous les artistes à s’approprier l’assurance maladie mise en place depuis le 10 octobre 2014 par Maurice Bandaman, afin de parer à cette situation qui inquiète plus d’un.
Raison pour laquelle, entouré des présidents d’associations d’artistes, le président de la Fondaci a animé une conférence de presse à Cocody, jeudi. Il a expliqué à ses pairs la nécessité de s’assurer à travers une couverture sociale. Car selon lui, cette assurance a du mal à rencontrer l’assentiment des artistes. En effet, ils meurent dans des conditions effroyables, faute de moyens financiers et de soins appropriés dans des hôpitaux à la pointe de la technologie. Alors que sous l’impulsion de Maurice Bandaman, ministre de la Culture et de la francophonie, le Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) chapeauté par Irène Vieira a initié une couverture sociale pour les artistes de Côte d’Ivoire depuis octobre 2014.
Mais en deux ans, le constat est amer. Les artistes inscrits au Burida ne se bousculent pas pour souscrire à cette couverture. Conséquence, lorsqu’ils sont mal en point, ils lancent des SOS ou des appels à l’aide pour avoir accès aux soins que nécessite leur état. Et quand ces appels n’ont aucune réponse positive, ceux-ci meurent dans des conditions calamiteuses.
C’est pourquoi, le conférencier compte initier une vaste campagne de sensibilisation suivie de concerts pour expliquer à tous les artistes de Côte d’Ivoire le bien-fondé de cette assurance. Pour lui, les nombreux cas de maladies et de morts des artistes pourront, à n’en point douter, trouver une solution si chaque sociétaire du Burida souscrivait à cette assurance qui coûte 144.000/an.
Poursuivant, il a proposé qu’une ponction soit faite sur les droits de tous les artistes actifs inscrits au Burida, si ces droits excédent 50 mille francs. Dans le cas contraire, ils se référeront au Fonds de solidarité des artistes (FSA) qui a été porté sur les fonts baptismaux par les artistes pour s’entraider. Lequel fonds est placé sous le contrôle d’un administrateur. Rappelons que cette assurance comprend trois volets que sont la maladie, l’accident et les funérailles.
En outre, elle couvre l’artiste-souscripteur, son conjoint et quatre enfants. Elle a un taux de couverture de 80%, tant pour les soins médicaux que pour les médicaments.
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