D'après Médecins sans frontières (MSF), suite à une offensive des forces de soutien rapide, des milliers d'individus ont quitté le camp pour rejoindre des communautés déjà assiégées et privées d'assistance essentielle.
Nombreux sont ceux qui ont entrepris le trajet jusqu'au camp de Tawila où l'entité humanitaire exerce ses activités.« Nous lançons un appel pressant pour cesser le siège et les atrocités, pour offrir à ceux désireux d'échapper à la situation un moyen sûr de le faire, et pour apporter une assistance humanitaire, y compris par la distribution de nourriture et de médicaments à El Fasher si besoin », a affirmé le groupe dans une déclaration publiée vendredi.En raison de l'intensification de la violence et du blocus, MSF a mis fin à ses opérations à Zamzam en février.
Selon l'organisation non gouvernementale, près de 1 600 patients ont requis des soins d'urgence à Tawila, majoritairement pour cause de déshydratation sévère.
Selon l'agence onusienne pour les migrations, les offensives du RSF dans le camp de Zamzam ont entraîné le déplacement de 60 000 à 80 000 familles durant les deux premières journées de l'attaque.La plupart des familles ont choisi de rester à El Fasher, la capitale voisine du Darfour Nord sous contrôle militaire, néanmoins elle est assiégée par le RSF depuis plus d'un an.
Le 15 avril 2023, le Soudan a sombré dans la guerre suite à l'explosion de tensions de longue date entre ses dirigeants militaires et paramilitaires qui ont éclaté à Khartoum, sa capitale, avant de se propager vers d'autres zones, y compris l'étendue du Darfour à l'ouest.
Selon les Nations unies, au moins 24 000 personnes ont perdu la vie depuis cette date, tandis que les militants soutiennent que ce nombre est largement sous-estimé.Les récentes offensives ont été orchestrées par les RSF, un groupe paramilitaire d'appui rapide, suite à la reprise de Khartoum par l'armée soudanaise à la fin du mois précédent, représentant un triomphe symbolique considérable dans le conflit.
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