En Gambie, alors qu'une réforme de l'armée est actuellement menée par le ministère de l'Intérieur, en coopération avec la mission de la Cédéao sur place, au moins quatre soldats gambiens ont été arrêtés mardi soir 18 juillet. Selon des responsables de l'armée, ils sont suspectés d'actes de mutinerie et de comportement non conforme à l'éthique de l'organisation. Il leur est reproché des messages envoyés sur l'application de messagerie instantanée WhatsApp.
Selon le porte-parole de l'armée gambienne, plusieurs soldats s'échangeaient des messages audio sur la plateforme mobile. Si leur contenu exact n'a pas été révélé, il s'agissait de propos très critiques à l'égard du nouveau régime.
Des agissements qui vont à l'encontre des règles de conduite que tout soldat s'engage à respecter lorsqu'il entre dans l'armée gambienne.
Une commission d'enquête interne va être formée pour examiner qui se trouvait exactement dans ce groupe, et si le contenu de ces messages a pu, de quelque manière que ce soit, causer du tort à la sécurité du pays.
Ces arrestations interviennent deux semaines après la diffusion d'une note de l'armée sénégalaise s'inquiétant de la possible présence dans les pays voisins de déserteurs de l'armée gambienne, ayant fui après le départ de Yahya Jammeh. Interrogé par RFI, le colonel Magatte Ndiaye, à la tête de la force de la Cédéao en Gambie, avait fait état de probables liens entre ces déserteurs, et des soldats toujours présents au sein des forces gambiennes, et restés loyaux à l'ancien président.
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