La situation au Mali figurait au menu de la réunion des ministres de la Défense européens réunis depuis hier à Berlin.
Lors d’un point de presse avec la ministre allemande Annegret Kramp-Karrenbauer, le patron de la diplomatie européenne Josep Borrell a condamné le putsch et réclamé la mise en place d’un processus démocratique au Mali. Il a aussi évoqué les conséquences des derniers évènements pour les missions européennes sur place.
« Nous sommes allés ensemble au Mali ; nous y poursuivrons ensemble notre mission », a assuré la ministre de la Défense allemande Annegret Kramp-Karrenbauer. Josep Borrell a abondé dans le même sens mais précisé que le coup d’Etat obligeait les Européens à faire une pause.
« Nos missions au Mali ont été temporairement suspendues mais elles reprendront le plus vite possible. L’Union européenne a beaucoup investi au Mali et nous ne voulons pas voir les efforts accomplis perdus. »
L’Union européenne entraine au Mali l’armée et forme les forces de sécurité civile pour renforcer leur efficacité et améliorer la sécurité du pays. Berlin joue un rôle important dans ces deux missions.
En Allemagne, un débat a lieu sur la question de savoir si des putschistes avaient par là été formés. Annegret Kramp-Karrenbauer a déclaré que c’était le cas. Josep Borrell a rejeté ces critiques.
« Nous ne formons pas des putschistes. 90% des soldats maliens ont été formés dans le cadre de notre mission. Mais les leaders du putsch l’ont été en Russie, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis. »
18 000 soldats maliens ont été entrainés depuis le lancement de la mission européenne en 2013.
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