La présidente sortante du Libéria, Ellen Johnson-Sirleaf, a été exclue du Parti de l’Unité, accusée d’avoir refusé de soutenir le candidat de son parti le vice-président, Joseph Boakai, lors de la dernière élection présidentielle.
Le Parti de l’Unité, fondé en 1984 a déclaré dans un communiqué publié ce dimanche que Ellen Johnson-Sirleaf qui dirige le Libéria depuis 12 ans, avait encouragé les Libériens à voter pour l’ancien Ballon d’Or 1995, George Weah, au lieu du vice-président, Joseph Boakai.
Ellen Johnson Sirleaf et quatre autres responsables du parti ont été sanctionnés, dit un communiqué du parti pour « une conduite (…) qui s’apparente à du sabotage et à la mise en cause de l’existence du parti ».
Mme Johnson-Sirleaf aurait fortement apporté son soutien au candidat de la Coalition pour le changement démocratique (CDC, opposition), George Weah, qui a finalement remporté le scrutin du mois dernier.
Co-lauréate du prix Nobel de la paix en 2011 pour sa contribution à la paix, au développement socio-économique et à la reconnaissance de la place des femmes, la première présidente élue démocratiquement en Afrique en 2005, 79 ans n’a pas réagi aux déclarations relatives à son expulsion.
Un porte-parole du parti parlant sous le sceau de l’anonymat l’a accusée d’avoir délibérément violé son éthique et sa constitution en menant ouvertement une campagne contre Boakai qui été battu par Weah.
Le président élu prêtera serment le 22 janvier, en remplacement de Mme Johnson-Sirleaf, dont le second mandat de six ans s’est achevé en décembre.
Ce sera la première alternance démocratique au Libéria depuis 1944.
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