Selon plusieurs leaders de la société civile, « rien n'a bougé » au Burkina Faso de l'insurrection populaire jusqu'à la mise en place du gouvernement. Certains leaders vont même plus loin et demandent l'instauration d'un gouvernement « révolutionnaire ». Le président de la Coalition contre la vie chère porte des critiques très sévères contre le pouvoir au Burkina Faso.
Selon Chrysogone Zougmoré, de la lutte contre la vie chère à celle pour la lumière sur les crimes de sang et à l'approfondissement de la démocratie, rien n'a changé : « Les choses n’ont pas du tout changé. L’impression qu’on a c’est qu’elles empirent de plus en plus. Si vous prenez, par exemple, l’aspect traitement des dossiers des crimes impunis, notamment les dossiers des martyrs de l'insurrection et de ceux de la résistance victorieuse au putsch du RSP, nous sommes au point zéro. » Le premier responsable du mouvement citoyen africain pour la renaissance juge la situation politique, sociale, économique et sécuritaire très « grave ».
Selon Hervé Ouattara, l'insurrection populaire a été confisquée et pour y remédier, il suggère la dissolution de l'actuel gouvernement : « Nous avons besoin d’un gouvernement révolutionnaire. C’est ce qu’on attendait du président Roch. Malheureusement, on nous a donné des parachutistes qui sont descendus, qui ne maîtrisent rien dans le pays et finalement, on a tous les problèmes du monde. Raison pour laquelle nous demandons la dissolution de ce gouvernement et la mise en place d’un gouvernement d’unité et de réconciliation. » La Coalition contre la vie chère exige la justice pour le peuple, car selon son secrétaire général, les mêmes « tripatouillages » qui ont conduit le peuple à « s'insurger » se poursuivent au niveau de la justice.
Auteur : Rfi.fr
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