Malgré le retrait du Maroc de cette zone contestée, le mouvement sahraoui a annoncé ce dimanche que ses forces armées ne quitteraient pas les lieux. Il proteste contre la violation du cessez-le feu par le Maroc.
Le Front Polisario a indiqué, dimanche 5 mars, qu’il resterait positionné dans une zone contestée du sud-ouest du Sahara occidental, et dont l’armée marocaine avait récemment annoncé son retrait.
« Nous restons sur place tant que persiste la violation manifeste du cessez-le feu et de la zone tampon qui a été la source de la tension à Guergarate », a indiqué à l’AFP Mhamed Khadad, un membre de la direction du Polisario.
Une zone de non droit
Les forces marocaines avaient annoncé fin février leur « retrait unilatéral » de la zone contestée, le long d’une route située dans un no man’s land de quelques kilomètres carrés à la frontière avec la Mauritanie. L’armée marocaine s’y était déployée en août pour goudronner une route au-delà de son mur de défense, barrière de sable qui marque la frontière du Sahara occidental sous contrôle marocain.
Mais les travaux avaient été interrompus cet hiver après des incursions de combattants du Front Polisario qui, selon des médias proches de ce mouvement, avait aussi installé une « base d’appui » dans la zone contestée, qu’il considère comme faisant partie de ses « territoires libérés ».
Injonctions de l’ONU
L’Onu s’était alarmée des risques de dérapages dans ce secteur où les tensions étaient vives depuis janvier. Un moment entravé par les combattants du Polisario, le trafic a repris normalement cette semaine sur la route, selon des sources marocaines de l’AFP.
À Guerguerat, le mouvement indépendantiste conteste l’existence même de la route en question, que le Maroc considère, lui, comme essentielle pour ses échanges avec l’Afrique subsaharienne.
« En 1991, quand la Minurso est arrivée après le cessez-le-feu, il n’y avait pas de route, ni en bitume, ni en piste », a relevé dimanche Mhamed Khadad. « C’est simple, il n’y avait aucune brèche dans le mur » de défense, a-t-il affirmé, avant de demander « le respect du cessez-le-feu ».
Avec Jeune Afrique
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