L’affaire, terrible, a été mise au jour lundi vers 22 h 30 lorsqu’un véhicule de la police municipale d’Argelès-sur-Mer, avec quatre agents à bord, effectuant une patrouille chemin de la Salanque, est tombé sur une jeune fille égarée sur le bord de la route à hauteur du rond -point de Pujols, le visage ensanglanté.
L’adolescente a aussitôt été prise en charge tandis que les sapeurs pompiers et les services de gendarmerie étaient alertés. Or, lors de son transfert, la victime a reconnu le lieu de son agression et a indiqué un champ isolé à proximité. Là, les agents communaux ont aussitôt entrepris des recherches à l’aide de leur lampe torche. En vain dans un premier temps... Mais, poussant leurs investigations jusqu’au bout de la parcelle, les fonctionnaires ont découvert une autre jeune fille, laissée pour morte, gisant dans un fossé.
Les deux adolescentes, âgées de 14 et 16 ans, ont été immédiatement évacuées vers le centre hospitalier de Perpignan où elles étaient toujours admises hier, en état de choc extrême. L’une d’elles, souffrant d’un enfoncement du visage, notamment de l’orbite, a dû subir une intervention chirurgicale.
Selon les premiers éléments, elles auraient été agressées par deux individus qui les auraient violées et rouées de coups avec une violence indicible avant de les abandonner sur place.
Un suspect déjà connu de la justice
Les mis en cause ne sont toutefois pas allés bien loin. Prenant la fuite à pied (ils seraient venus de Perpignan en bus jusqu’à Argelès), ils ont aussitôt été repérés par les agents de la police municipale alors qu’ils étaient dissimulés derrière un talus. Ils ont été interpellés et placés en garde à vue. L’un d’eux est mineur. L’autre est déjà défavorablement connu et sortirait récemment de prison.
À l’issue de leur audition, ils ont été déférés hier au palais de justice de Perpignan, mis en examen pour « viols et violences », selon les chefs de l’information judiciaire qui a été préalablement ouverte, puis présentés au juge des libertés et de la détention. Le majeur a été écroué, selon les réquisitions du parquet qui a également réclamé un mandat de dépôt contre le second. Celui-ci était toujours en cours de présentation hier en fin de soirée.
Les agresseurs présumés connaissaient-ils leurs victimes ? L’enquête, confiée aux services de gendarmerie de la brigade d’Argelès, épaulés par la brigade de recherches de Céret, s’attachera à répondre à cette question comme aux nombreuses autres interrogations qui entourent ce dossier. Selon nos sources, l’une des jeunes victimes avait un rendez-vous avec un mis en cause. Mais comment déclencher ou justifier un tel déchaînement de violence ?
Avec lindependant.fr
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