
Condamné en première instance à 18 ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité en Centrafrique, l'ancien vice-président congolais, Jean-Pierre Bemba, a été acquitté en appel vendredi 8 juin dernier par la CPI. Un verdict qui a redonné de l’espoir aux partisans de Laurent Gbagbo jugés pour les mêmes faits depuis plus de deux ans avec son ex-ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé. Interrogée sur les antennes de RFI, Maître Habiba Touré, l'une des avocates de Laurent Gbagbo, n’a pas manqué de déclarer que le cas de Jean-Pierre Bemba servira de jurisprudence.
« C’est surtout une remise en question du mode opératoire de l’accusation et non du bureau du procureur puisque jusqu’à preuve du contraire, c’est le bureau du procureur qui a la charge de la preuve. Donc, ce qui est gravissime dans ce type de procédure, c’est que monsieur Bemba a fait quand même dix ans de détention. Dix ans pour rien. Dans le cas du président Laurent Gbagbo, on en est à peu près à la même chose, c’est-à-dire qu’il y a un certain nombre de témoins - plus de 80 témoins de l’accusation qui sont passés - sans que l’on puisse relier ces témoins et les faits qu’ils ont pu évoquer à la personne du président Laurent Gbagbo ou de Charles Blé Goudé et même aux faits qui leur sont imputés. Donc, en ce sens-là, effectivement, la décision rendue en droit dans le dossier Bemba est une jurisprudence qui pourrait servir la défense », a-t-elle éclairé.
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