La Cour suprême a dépénalisé ce jeudi 27 septembre 2018 l’adultère en Inde. Après la dépénalisation de l’homosexualité en début du mois de septembre, c’est au tour de l’adultère.
En effet, l’adultère qui demeure un motif de divorce dans ce pays d’Asie, était passible d’une peine allant jusqu’à cinq ans de prison.
Un article de loi datant de l’époque coloniale britannique permettait d’infliger jusqu’à cinq ans de prison à tout homme ayant eu des relations sexuelles avec une femme mariée sans le consentement de son mari.
“Considérer l’adultère d’un point de vue de la criminalité est une mesure rétrograde”, a déclaré un panel de cinq juges de la Cour suprême dans une décision à l’unanimité.
“La Cour suprême a jugé la loi sur l’adultère inconstitutionnelle, arguant qu’elle était arbitraire et discriminatoire envers les femmes”, rapporte le journal indien The Times of India.
« Aux termes de cette disposition, les femmes ne pouvaient pas elles-mêmes porter plainte pour adultère, ni ne pouvaient être jugées responsables d’adultère, en faisant uniquement une affaire d’hommes. La haute instance judiciaire a estimé que cette loi privait les femmes de leur dignité et leur choix individuel et les traitait comme la propriété de leur époux » (AFP).
Les juges ont toutefois apporté des précisions concernant cet acte. L’adultère constituait bien un motif légitime de divorce.
En 1954, cette même Cour suprême avait maintenu la pénalisation de l’adultère en considérant à l’époque “qu’il est communément accepté que c’est l’homme le séducteur, pas la femme”.
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