Après l'annonce d'une élection présidentielle anticipée, mercredi, le Venezuela a déclaré ce jeudi 25 janvier l'ambassadeur d'Espagne « persona non grata ». Une mesure qui intervient juste après l'imposition par Bruxelles de sanctions contre de hauts dirigeants vénézuéliens. Madrid n'exclut pas d'expulser à son tour d'Espagne le personnel diplomatique vénézuélien.
L'ambassadeur espagnol Jesus Silva Fernandez doit quitter le Venezuela d'ici dimanche soir. Les relations entre les deux pays sont notoirement tendues depuis l'arrivée au pouvoir de l'ancien président Hugo Chavez, aujourd'hui décédé. Mais elles brûlent vraiment depuis les dernières sanctions européennes.
Caracas avait déjà mercredi rappelé son propre ambassadeur en Espagne. Madrid est accusé d'être aux ordres des Etats-Unis et d'avoir été, en conséquence, le principal instigateur des mesures adoptées lundi par Bruxelles.
Dans le communiqué officiel du ministère des Affaires étrangères vénézuélien, on peut lire que le pays a mené « des agressions continues et des actes répétés d'ingérence dans les affaires internes du pays ». Le texte assure aussi, au passage, que l'Espagne est « l'un des pays qui concentre le plus d'inégalités en Europe ».
Ces sanctions contre sept hauts dirigeants vénézuéliens constituent pourtant une décision unanime, se défend le ministre des Affaires étrangères espagnol. « Nous avons simplement appuyé, dit-il, le processus de négociation entre le gouvernement et l'opposition. Nous continuerons à le faire. Même si nous sommes sceptiques ».
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