
L'ancien footballeur bahreïnien Hakeem al-Araïbi a quitté sa prison thaïlandaise après 2 mois et demi derrière les barreaux et est de retour en Australie. C'est un soulagement chez les défenseurs des droits de l'homme, car son cas était devenu l'emblème d'un problème de droit international : il a fui Bahreïn, détient le statut de réfugié politique en Australie, mais a été arrêté pendant ses vacances en Thaïlande. La justice thaïlandaise pouvait-elle le renvoyer sur le territoire de Bahreïn, où il risquait dix ans de prison ? Finalement, c'est non.
La campagne médiatique a porté ses fruits. Depuis son arrestation fin novembre, Hakeem al-Araïbi bénéficiait d'un comité de soutien très actif : Amnesty International, la FIFA, le Comité international olympique... Une dizaine d'organisations s'étaient rassemblées pour faire pression sur la Thaïlande afin qu'il ne soit pas renvoyé à Bahreïn.
C'est gagné, après un entretien à huis clos lundi entre le ministre thaïlandais des Affaires étrangères et le prince héritier bahreïnien. Rien n'a filtré de cette rencontre, mais quelques heures plus tard, la demande d'extradition visant Hakeem al-Araïbi était levée. Ce qui l'a autorisé à rentrer en Australie où il bénéficie du statut de réfugié.
Pas question, en revanche, de revenir à Bahreïn, car la décision de justice prononcée contre lui en 2014 reste d'actualité. Dix ans de prison pour avoir endommagé un poste de police pendant les printemps arabes. Hakeem al-Araïbi a toujours clamé son innocence. « J'étais,dit-il, à l'étranger ce jour-là, pour jouer un match de football. Je suis victime d'une cabale politique en raison de mon appartenance religieuse. » Musulman chiite, dans un pays gouverné par une monarchie sunnite.
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article