Les forces armées américaines ont reconnu jeudi avoir effectué une frappe dans le nord de la Syrie, contre Al-Qaïda. Elles ont en revanche nié avoir délibérément visé la mosquée où au moins 42 personnes ont perdu la vie dans la province d'Alep selon une ONG syrienne.
"Nous n'avons pas visé une mosquée, mais le bâtiment que nous avons ciblé, là où avait lieu le rassemblement (d'Al-Qaïda), se trouve à environ 15 mètres d'une mosquée qui est toujours debout", a plaidé jeudi soir le colonel John J. Thomas, porte-parole du Centcom, le commandement des forces américaines au Moyen-Orient.
Enquête
Et de préciser qu'ils allaient "enquêter sur les allégations selon lesquelles cette frappe aurait fait des victimes civiles". Selon un communiqué préalable du Centcom, "les forces américaines ont effectué une frappe aérienne sur un rassemblement d'Al-Qaïda en Syrie, le 16 mars, dans la province d'Idlib, tuant plusieurs terroristes". Le porte-parole du Centcom a ensuite déclaré qu'il s'agissait bien de la même frappe que celle qui aurait touché la mosquée du village d'Al-Jineh, dans la province voisine d'Alep.
42 morts
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), au moins 42 personnes, des civils pour la plupart, ont perdu la vie et une centaine ont été blessées dans les raids aériens qui ont touché la mosquée de ce village sous contrôle des groupes rebelles. Selon des images diffusées par des militants antirégime et présentées comme celles du drame, le bâtiment semble par contre entièrement détruit.
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