La diffusion de fausses nouvelles/informations ou Fake news constitue un délit passible de poursuite pénale, a réaffirmé, mardi 22 juin 2021, à Abidjan, le procureur Adou Richard lors d’un panel sur le thème : “médias et droits de l’homme, comment coopérer face aux fake news ?” initié par le Conseil national des droits de l`Homme (CNDH).
Adou a indiqué que “ceux qui diffusent ces genres d’informations ou qui les reproduisent sont passibles de poursuites judiciaires, et peuvent payer des amendes allant de 500.000 à 20 millions Fcfa”, non sans rappeler le cas récent, courant mai, d’une dame qui a été condamnée à cinq années d’emprisonnement suite à la diffusion d’une vidéo qui a conduit à des affrontements entre des jeunes Ivoiriens et des Nigériens à Abidjan.
Le délai de prescription des délits est de trois ans, a-t-il fait savoir, prévenant qu’”à tout moment les auteurs peuvent être poursuivis”.
Le procureur a révélé s’être auto-saisi au sujet de l’avatar Chris Yapi, visé par des plaintes en Côte d’Ivoire pour fake news. “Il y a beaucoup de plaintes et le procureur s’est auto-saisi, nous le recherchons, (…), mais on espère que d’ici là il n’y aura pas des dégâts irréparables”, a-t-il affirmé.
Le magistrat appelle à une utilisation responsable des médias sociaux, parce que “les fausses publications peuvent entraîner des troubles à l’ordre public et l’opposition des uns contre les autres”.
Avant même le début de la campagne de vaccination anti-Covid, de nombreuses fausses informations ont circulé sur internet et notamment sur les réseaux sociaux. Des fake news destinées à discréditer les vaccins contre le Covid, mais aussi, souvent, à remettre en cause le bien-fondé de la vaccination en général. Elles faisaient état de ce que les vaccins contre le Covid-19 ne seraient pas sûrs, entraîneraient de nombreux effets secondaires, modifieraient le génome ou, pire, causeraient la mort.
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